Le pays sombre… L’économie est à la dérive… La pandémie fait des siennes… Les bailleurs de fonds claquent la porte… Les agences de notation pénalisent… La situation tend vers la rupture… Et pendant ce temps, on a la pénible impression que tout le monde s’en fout royalement. A commencer par les deux éminences du gouvernement qui devaient s’occuper des sujets « brûlants », à savoir les ministres de l’économie et de la santé. On dirait bien que rien ne les émeut, et que ce qui se passe dans le pays ne les concerne pas. Ils n’entreprennent aucune action énergique qui soit à la hauteur du désastre. Ils seraient au service d’autres pays, que çà n’aurait pas été pire.
Au plus haut de l’Etat, aussi, on s’en contrebalance. Nos trois présidents sont trop occupés à se faire la guerre, à essayer de grignoter un maximum de prérogatives aux autres, à vouloir imposer leur suprématie… Les problèmes du pays, et encore moins, ceux des citoyens ? Ils s’en foutent !
Quant à la classe politique, à commencer par les partis et les députés, c’est pareil. On n’a à la tête que des questions de vente et d’achat des voix, des consensus grassement payés, des places dans les plateaux TV, ou, alors, quelques missions à l’étrangers… Quant aux tunisiens, ils n’ont que ce qu’ils méritent, ils n’avaient qu’à par leur donner leurs voix !
Et le pire dans tout çà, c’est que le citoyen s’y met, lui aussi, à s’en foutre de tout ce cirque. Il est devenu blasé. Il se contente de subir, avec ce qui lui reste de patience… Il attend impassible… Il n’a plus envie de trop se casser la tête… Il attend, c’est tout… Mais il attend quoi ? Il vaudrait mieux ne pas y réfléchir… çà donnerait des frissons au dos !
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