Et çà a l’audace de demander aux citoyens de collaborer « bénévolement » à l’opération de vaccination ! On n’a pas fini d’en voir, tous les jours de plus belles de la part du ministre de la santé !
Non content de n’avoir pas rempli sa mission pour laquelle il a été nommé là où il est… Non content de n’avoir pas pu protéger la santé et la vie des tunisiens… Non content d’avoir mis la vie de ses concitoyens en péril… Non content d’avoir causé une hécatombe dans le pays, alors que son rôle état de le prévenir… Le ministre de la santé n’a pas eu de meilleure idée, que d’appeler ces mêmes citoyens, c’est-à-dire ses victimes, à collaborer avec lui, pour faire avancer la campagne de vaccination.
Or à ce qu’on sache, le problème avec le rythme trop lent de cette campagne, c’est le manque de doses de vaccins, et, surtout, le manque de moyens financiers pour en acheter. C’est bien ce qu’a déclaré ce même ministre, lors de sa dernière sortie ! Et si en l’absence de doses de vaccin, on fait appel aux volontaires, pour aider, on voit mal ce qu’ils pourraient apporter de plus… A moins qu’il veuille prélever leur sang au cas où il contiendrait des anticorps anti covid, pour l’utiliser pour immuniser les autres ! Sinon, on ne voit, réellement, pas ce que pourraient faire des citoyens en grand nombre dans les centres de vaccination, démunis face à la foule et désarmés face à la maladie. Ce qui n’aurait pour conséquence que d’augmenter leurs « chances » d’attraper cette saloperie, et, peut-être d’en décéder. Surtout que les personnels soignants qui devraient s’occuper des centres de vaccination sont, eux, vaccinés au contraire des citoyens qu’il a l’intention de jeter à la gueule du loup.
Sauf, si le vrai problème du ministre est le manque de personnel pour organiser le travail dans les centres, peut-être par refus des soignants de s’exposer à la maladie, ou par refus, tout court, de fournir l’effort qu’on leur demande. Dans ce cas là, on devrait se dire que le ministre aurait tout intérêt à stimuler et motiver son personnel qui est formé et rôdé à l’opération de vaccination, au contraire des citoyens « lambda », ou, alors, à faire appel aux autres professionnels de la santé, parmi les retraités, voire, parmi les personnels des structures de soins privées.
Mais, de grâce, foutons la paix aux pauvres tunisiens aux quels on n’est pas capables d’assurer la protection, et qu’au contraire, on leur demande de se sacrifier pour faire le travail de ceux qui n’ont pas réussi à remplir leur contrat, et qui n’ont, toujours pas eu la décence de plier bagages, d’avouer leur échec et de démissionner !
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