Une rumeur aussi folle, qu’excellemment orchestrée, a commencé à envahir les réseaux sociaux, depuis déjà quelques semaines. Çà a débuté par des pages suspectes qui faisaient état d’œufs en plastique fabriqués en chine. De là à dire que ces œufs ont envahi les étals des marchés en Tunisie, a été un jeu d’enfants. Une action effectuée par des pages anonymes et souvent introuvables.
Puis, la machine s’est mise en branle, à un point que la panique a commencé à s’emparer de certains ménages qui sont devenus très méfiant vis-à-vis des œufs vendus partout. Cette affaire a, même été reprise par la très sérieuse organisation de Défense du Consommateur, qui a relayé la rumeur, en demandant des confirmations ou des renseignements supplémentaires.
Contacté pat la rédaction de Tunisienumerique, le ministère du Commerce a démenti toute importation d’œufs de la Chine. Il a précisé que la dernière fois où le ministère a autorisé un apport d’œufs, c’était à l’occasion du mois de Ramadan, quand il a acheté une quantité infime d’œufs, de l’Algérie voisine : 1.8 million d’œufs, soit à peine la consommation de quelques heures, en Tunisie.
Notre source a ajouté que cette opération a été effectuée, surtout dans un but psychologique, afin de mettre un terme à la hantise de la pénurie et pour ramener les spéculateurs à de meilleures dispositions. Le ministère a ajouté que les services du contrôle économique sont, de toutes les façons, présents sur tous les marchés, pour contrôler toutes les denrées, y compris les œufs et pour en retracer les origines.
D’un autre côté, il est vrai qu’il y a, depuis quelques semaines, un nouveau phénomène qui devient palpable en Tunisie. C’est celui de la contrebande des œufs en provenance d’Algérie, qui sont revendus à des prix défiant toute concurrence. Mais ces œufs algériens n’ont rien à se reprocher, sauf, peut-être, le fait qu’ils soient objets de contrebande et qu’ils contrecarrent les objectifs gargantuesques des membres du tout-puissant groupement professionnel avicole, qui a horreur de toute concurrence et qui rêve de dicter les prix qu’il veut.
Ce ne serait pas la première fois que les agriculteurs, sous la pulsion de leur union, l’UTAP, nous sortent des histoires à dormir debout, concernant les denrées importées. Comme çà a été le cas par rapport aux pommes de terre venues, il y a quelques mois d’Egypte, qu’ils ont prétendu être pourries et impropres à la consommation.
Mais dans le cas de l’histoire des « œufs en plastique », il faudrait faire très attention, car cette rumeur peut être une lame à double tranchant. Elle pourrait générer une polémique au point de faire fuir les tunisiens de tous les œufs présentés à la vente, mettant du coup en péril l’écoulement de la marchandise du groupement avicole. Car quand le tunisien est pris de panique et quand il succombe aux rumeurs, il peut devenir « extrémiste ».
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