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Tunisie : La grogne sociale gagne du terrain !

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La prolifération des grèves et sit-in continue de faire partie du quotidien des Tunisiens dans maintes régions du pays (sfax, Gafsa, Beja, Kébili…). De nombreuses fédérations du patronat tunisien n’en tiennent pas mois à exprimer leur inquiétude face à l’impact des grèves qui sont déjà ressentis ces derniers jours (…).

C’est dans ce contexte, le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, a assuré que le nombre des mouvements de contestation sociaux et économiques enregistrés en novembre 2021 ont dépassé 1000 mouvements contre 800 organisés le mois précédent.

Selon lui, ces mouvements sociaux ont touché les régions , à savoir le bassin minier et le gouvernorat de Kasserine, à côté des manifestations et mouvements de contestation organisés à la Capitale, ajoutant que les tensions sociales ne cessent de s’accroître vu l’hésitation politique et la fossé entre les attentes des citoyens et le traitement des acteurs politiques des dossiers brûlants.

Le président du FTDES, a également mis l’accent sur la position du président Saied eu égard de la loi n° 38 portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public des diplômés chômeurs de longue date, dans la mesure où il l’a ratifiée et publiée au Jort et s’est ensuite rétracté sans présenter des solutions alternatives.

Ben Amor a, sur un autre volet, souligné que le traitement superficiel des dossiers sociaux et le silence des palais face aux crises sociales se poursuit, rappelant que ce silence marquait auparavant le palais de Carthage et qu’il a été transféré à la présidence du gouvernement et à tous les ministères.

Il a, par ailleurs, rappelé que la cadence des mouvements de contestation va augmenter et prendront d’autres formes, soulignant que 15 mille immigrants clandestins, ont atteint les côtes italiennes, dont 9500 y sont arrivés après le 25 juillet.

Vraisemblablement, la grève continuera toujours de susciter les réactions les plus complexes et c’est cette complexité qui lui octroie à la fois, sa spécificité, son originalité, sa nocivité et son utilité. Une expression de lutte sociale qui continue à endosser comme depuis toujours, le mauvais rôle pour la bonne cause !

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