Société

Tunisie – La grosse bourde impardonnable de la Tunisie dans le dossier du barrage de l’Ethiopie

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La Tunisie s’est attiré les foudres de l’Ethiopie dans sa gestion hasardeuse du dossier du différend qui oppose cette dernière à ses voisins, dont l’Egypte, en rapport avec le barrage Ennahdha. Il est à rappeler que ce barrage érigé par l’Ethiopie sur le Nil met en péril la sécurité hydrique de ces pays.
Selon les observateurs, la diplomatie tunisienne a pour le moins qu’on puisse dire ”très mal géré” ce dossier, en sa qualité de membre du conseil de sécurité, en prenant ouvertement parti avec l’Egypte. Selon les experts en affaires diplomatiques, une tel ”alignement aveugle” avec l’Egypte pourrait carrément causer la rupture des relations avec l’Ethiopie.
Or, personne ne peut ignorer aujourd’hui que l’Ethiopie est considérée comme une, voire la puissance montante du continent africain tant sur le plan économique que politique.
L’Ethiopie a aujourd’hui un poids stratégique non négligeable la mettant au centre des intérêts de nations plus puissantes et même amies de l’Egypte tel que l’Arabie Saoudite ou Les Emirats Arabes Unis.
L’Ethiopie fait désormais partie du top 10 des nations où il faut investir et ce sans oublier qu’elle héberge l’Organisation de l’Union Africaine dont l’Ethiopie contrôle largement les politiques.
Pourquoi la Tunisie sacrifie-t-elle ses relations historiques ainsi que ses intérêts vitaux en Afrique de l’Est?
La Tunisie n’aurait-elle pas mieux fait de jouer un rôle de médiation positive comme l’avait fait l’Afrique du Sud ?
Il est vrai que le Nil est une question de sécurité nationale de l’Egypte dont les demandes et préoccupations sont légitimes.
Cependant, l’Ethiopie nie avoir le moindre regard sur la part de l’Egypte ni du Soudan d’ailleurs des eaux du Nil.
Le point de ”divergence principal” concernerait la période du remplissage du barrage afin de permettre la production d’électricité au bénéfice de quatre pays de l’est africain à savoir le Djibouti, le Kenya, l’Erythrée et l’Ethiopie . Le débit d’eau du Nil servirait alors essentiellement au fonctionnement des générateurs d’électricité.
Or, la diplomatie tunisienne semble ignorer ces éléments en supportant aveuglement la position de l’Egypte.
Où sont passés les experts diplomatiques de la Tunisie ? Ils n’auraient certainement pas conseillé ni cautionné une telle bourde diplomatique qui risquerait de raviver la flamme du conflit arabo-africain. Sinon pourquoi les pays arabo-africains de la région (Algérie, Maroc, Lybie et Mauritanie) n’ont pas adopté la même position de la Tunisie en rapport avec le barrage Ennahdha ?
Il reste à espérer que l’Ethiopie n’en tiendra pas rancune. Des rumeurs font déjà échos que les autorités Ethiopiennes mécontentes harcèlent les résidents tunisiens en Ethiopie ainsi que le corps consulaire surplace devenu persona non grata.

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Publié par
Saber .