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Tunisie – La guerre est déclarée entre La Kasbah et Carthage !

Tunisie – La guerre est déclarée entre La Kasbah et Carthage !

Le limogeage du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine par le chef du gouvernement, signe le début d’une nouvelle ère dans les relations entre La Kasbah et Carthage. Le chef du gouvernement est, en effet, passé de l’encaissement des coups, à celui de la contre offensive, si ce n’est l’initiative de l’attaque.

Le départ forcé du ministre de l’Intérieur fait suite, en effet à une prise de liberté jugée trop grande de sa part, aux yeux de La Kasbah. Il faut croire que sa dernière tentative d’opérer un énorme remue-ménage dans les postes sensibles des districts sécuritaires sans en référer au chef du gouvernement a été fatale à Charfeddine, mais surtout dans le sens où elle a succédé à la visite de Kaïs Saïed au ministère de l’Intérieur, la veille du jour de l’an, au cours de laquelle il a revendiqué le contrôle total des forces de sécurité intérieure, qu’il considère comme faisant partie des forces armées dont il est, de par la Constitution, le chef suprême. Mechichi a dû se dire que son ministre de l’Intérieur n’était plus fiable et qu’il s’était aligné derrière le maître de Carthage, alors qu’il se devait d’être le principal élément rompu à la cause de La Kasbah.

Il y a, d’ailleurs, un autre indicateur qui confirme que la guerre est, définitivement, déclarée entre les deux présidences, qui est celui du refus de Mechichi de confier l’intérim de l’Intérieur au ministre de la Défense nationale, ou à celui de la Justice, comme le veut la coutume, car, manifestement, Mechichi les considère tous les deux comme faisant partie des hommes de Kaïs Saïed.

Dans ce sens, il semble que Mechichi ait décidé de s’en tenir strictement aux dispositions de la Constitution et de reprendre à Saïed, ses prérogatives entières, entre autres, son droit absolu de choisir ses ministres, en dehors de ceux de la Défense nationale et des Affaires étrangères.

Dans cette mesure, il va donc falloir s’attendre à ce que d’autres têtes sautent au gouvernement, notamment, celles choisies par le cabinet Saïed. Le tout dans le cadre de la guerre de positionnement et de prise du pouvoir selon les prérogatives consenties par la Constitution. On est en droit, donc, de s’attendre au départ des ministres de la Justice et de la Santé, à priori !

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