Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi s’est réuni, ce vendredi soir, avec les représentants des blocs parlementaires des partis soutien du gouvernement.
Une réunion, surtout en cette période de fortes turbulences, qui pourrait être le signe précurseur de l’imminence d’un remaniement ministériel.
En effet, le temps n’étant pas au beau fixe, entre le chef du gouvernement et ceux qui étaient sensés lui fournir leur soutien sous le dôme de l’ARP. Mais là, en cette période trouble, voilà que les intentions deviennent, tout d’un coup, meilleures.
Le chef du gouvernement a donc, regroupé autour de sa table les représentants au Bardo des partis qui forment son soutien politique, soit, le vice président du bloc Ennahdha, Mokhtar Lamouchi, le président du bloc de Qalb Tounes, Oussama Khelifi, le président du bloc Al Islah, Hsouna Nasfi, le président du bloc Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed et le président du bloc national, Ridha Charfeddine.
Mechichi aurait expliqué à ses hôtes que la réunion visait à parfaire le dialogue entre le gouvernement et son soutien politique et le rapprochement entre les deux parties. Ce qui permettrait de « passer de l’étape de l’entraide à celle du travail commun ». Une formule taillée dans la roche et qui veut dire ce qu’elle veut dire.
Il est aisé, à première vue, de comprendre que le chef du gouvernement offre à ses « amis » de travailler avec lui. Ce qui pourrait s’expliquer par le fait qu’ils vont pouvoir participer à son équipe. Et comme ils n’en font pas partie, en ce moment, il devient évident qu’il va obligatoirement avoir un remaniement. Le remaniement qui a été demandé avec beaucoup d’insistance de la part de ces partis.
Reste à savoir, maintenant, de quelle façon ils vont participer au nouveau gouvernement ? Est-ce que les partis vont pouvoir faire nommer quelques uns de leurs cadres aux postes ministériels qui seront concernés par le prochain remaniement ? Ce qui conduirait au fameux gouvernement politique tant souhaité par les différents partis et qui a, depuis toujours, fait la preuve de ses innombrables défaillances et ses échecs répétés à rétablir la barre. Ou, alors, allons-nous vers un gouvernement de compétences politiques et non plus indépendantes, en donnant aux partis l’opportunité de proposer des compétences jouissant de leur soutien ? Ce qui constituerait la solution du moindre mal, surtout dans la conjoncture de crise actuelle qui ne saurait souffrir que des novices viennent, encore, tenter d’apprendre leur métier, aux dépends des tunisiens.
Il y a, tout de même, un détail qui ne manque pas d’interpeller, dans toute cette histoire. C’est que Mechichi a exclu de sa réunion et probablement de sa prochaine équipe, ses supposés soutiens, ô combien turbulents, de la coalition Al Karama !
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