Société

Tunisie – La mainmise du FMI et de la BM commence à se faire ressentir sur le citoyen

Tunisie – La mainmise du FMI et de la BM commence à se faire ressentir sur le citoyen

Les bailleurs de fonds ont été intraitables face au gouvernement tunisien. Ils ont sifflé la fin de la récréation. Au pire de la crise économique qui étouffe le pays, le FMI et autres Banque mondiale ont refusé de mettre un sou dans la trésorerie du pays, tant que le gouvernement n’a pas effectué les réformes qu’ils ont exigées depuis des années. Et si ces réformes ont été négligées par les gouvernements précédents, c’est parce qu’elles allaient avoir de lourdes conséquences sur la bourse du tunisien et sur la zone de confort dans laquelle il se complaisait.

Les réformes dictées par les bailleurs de fonds sont, en effet, très douloureuses, puisqu’il s’agit, entre autres, de baisser la masse salariale, de lever les subventions de l’Etat dans de nombreux secteurs et on en passe.

Cette fois-ci, alors que le pays est au plus profond du creux de la vague, les bailleurs de fonds ont montré une intransigeance totale. Il n’est, pour eux, pas question de placer un sou dans l’économie du pays, tant que ces réformes ne sont pas entérinées. Cette fois-ci, ils ont annoncé qu’ils n’ont plus confiance en les dirigeants du pays, qu’il allait falloir, non seulement, entériner ces réformes, mais aussi qu’elles soient adoptées et signées par les trois présidences et publiées sous forme de loi approuvée par l’ARP et validées par les partenaires sociaux, essentiellement l’UGTT, l’UTICA et l’UTAP. Autrement dit, ce n‘est pas demain la veille qu’on va pouvoir encaisser des aides ou des crédits.

Le chef du gouvernement a compris qu’il n’y avait plus aucun moyen de reculer les échéances, avec une trésorerie du pays à sec. Ce qui fait qu’il a entamé, déjà depuis quelques semaines, les démarches pour mettre en œuvre ces réformes. Celles-ci ont, en effet, été sur la table des fameuses réunions de Beit Al Hikma, où elles ont été exposées aux partenaires sociaux, auxquels il a été clairement spécifié qu’il n’y aura aucun moyen de renflouer les caisses et d’espérer un début de relance sans passer par la case réformes.

Il semble que les partenaires sociaux aient consenti à faire l’effort d’outrepasser « les lignes rouges » et de donner leurs accords sur les principales mesures exigées.

C’est dans ce cadre que rentrent les dernières mesures du gouvernement, concernant la majoration des prix des carburants, la libéralisation de certains prix… En attendant la suite qui sera, encore, plus pénible.

Les effets de ces mesures commencent déjà à se faire ressentir. Puisque les prix connaissent, depuis quelques jours, une escalade vertigineuse qui risque, si elle n’est pas freinée par des contre-mesures, de réveiller un mouvement populaire de grogne.

Si le tunisien consomme sans trop réfléchir, pendant ce mois saint, le réveil après l’Aïd, risque d’être dur !

Le gouvernement devrait étudier, de façon urgente la mise en place d’autres mesures à même de faciliter la vie du citoyen, à commencer par le ministère du Commerce qui devrait se mettre, sérieusement, au travail et mieux contrôler et réprimer les dépassements de tous genres qui sont en train de saigner le contribuable !

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