A trois semaines, voire un mois de la rentrée scolaire, tous les tunisiens se retrouvent dans un état d’incertitude et de flou, comme jamais ils ne l’ont été.
En effet, à ce jour, aucune date n’a été fixée pour la rentrée scolaire de l’année 2020/2021. Enseignants comme élèves et leurs parents ne savent toujours pas quand ils vont devoir reprendre le chemin de l’école. Le plus beau, c’est que cette situation ne semble pas émouvoir outre mesure, le ministre de l’Education, tout fier qu’il est d’avoir réussi l’immense exploit d’avoir fait passer le bac, dans les conditions et avec les couacs, que tout le monde connait.
D’un autre côté, à quelques jours de la rentrée, aucun programme de prévention ni protocole sanitaire spécial pour assurer le retour avec un minimum de risque épidémiologique, n’a été mis en place. Là aussi, çà n’émeut toujours pas le ministre de l’Education.
Surtout, qu’il ne sorte pas pour nous dire que le plan va être prêt à temps, car un plan et un protocole pour cette circonstance, demande des mois de préparation, ainsi que l’achat des produits nécessaires pour le mettre en application, de même qu’il va falloir l’expérimenter, pour juger de son efficacité et, surtout, de sa faisabilité, avant la rentrée, former le personnel des écoles pour le faire appliquer, avant de jeter les élèves et leurs professeurs devant un énorme risque épidémiologique. Il ne faut pas sous estimer la situation épidémiologique critique qui s’annonce dans le pays et qui est, certainement, appelée à s’aggraver encore plus avec l’ouverture prochaine des frontières, notamment avec la Libye et l’Algérie.
D’ailleurs, il suffirait de se rappeler les problèmes auxquels il a fallu faire face au moment des épreuves des examens nationaux à cause d’un protocole irréalisable, qui avait pourtant été préparé largement à l’avance.
Alors qu’on s’attendait, à l’occasion de la rentrée, à des préparatifs dignes de ce nom, pour dépasser les problèmes et difficultés rencontrés lors des examens nationaux, on ne peut que s’étonner de l’inertie coupable du ministre de l’Education et de ses directeurs qui ne semblent nullement préoccupés par ce sujet et qui, surtout, ne semblent aucunement s’en émouvoir !
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