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Tunisie – La ruse de Ghannouchi pour garder le pouvoir et casser le front qui lui fait face

Tunisie – La ruse de Ghannouchi pour garder le pouvoir et casser le front qui lui fait face

Que ceux qui ont cru avoir vaincu les islamistes et prétendent les avoir écartés du pouvoir se détrompent. Les islamistes, Ghannouchi en tête, ont encore des tonnes de ruses et de plans plus diaboliques les uns que les autres, pour barrer le chemin à leurs concurrents.

Surtout avec la défaite cuisante d’hier et la grogne qui monte dans les couloirs de Mont plaisir, contre le Cheikh Ghannouchi, celui-ci a tout intérêt à faire étalage de son art en ruses de tous genres et de ses relations, comme il est en train de le  faire en allant à Istanbul, pour montrer à sa pairs qu’il est, plus que jamais, incontournable.

Ghannouchi est allé, ce samedi après midi, rencontrer Erdogan à Istanbul, pour demander son soutien. Tous les moyens sont permis avec cet aspirant Sultan turc, y compris le chantage et l’appât à coups de dollars.

Mais avant cette visite à Istanbul, il était absolument urgent pour Ghanouchi de faire deux ou trois petites choses, pour couper l’herbe sous les pieds de ses détracteurs et miner leur coalition. C’est, entre autres, pour cette raison que Ghannouchi est allé, ce matin, à Carthage, rencontrer le président Kaïs Saïed.

En effet, Ghannouchi, se considérant à la tête de la première formation politique du pays, est allé rappeler à Saïed qu’il était obligé, s’il voulait respecter la Constitution, comme il a tout le temps tendance à le dire, de composer avec tous les partis politiques, Ennahdha en premier, pour désigner la personnalité à laquelle il allait confier la charge de constituer le prochain gouvernement.

Partant de ce fait, Ghannouchi a tenu à être le premier à abattre ses cartes et à présenter à Kaïs Saïed les exigences de son parti.

Ghannouchi a fait parvenir à Kaïs Saïed les demandes de son parti, en rapport avec la formation du prochain gouvernement et qui consistent en la formation d’un gouvernement d’union nationale, c’est-à-dire que la part du lion, dans cette formation, devra revenir à Ennahdha. Il lui a fait savoir qu’Ennahdha tenait à ce que le gouvernement reflète l’esprit révolutionnaire et qu’il faudra en exclure toutes les figures de la contre révolution et de la corruption, en précisant qu’il entendait par là, l’exclusion de 9alb Tounes et du Parti Destourien Libre.

Ce faisant et misant sur l’engouement de Kaïs Saïed pour tout ce qui est révolutionnaire et les slogans du même genre ,Ghannouchi entend écarter de son chemin, Nabil Karoui et ses acolytes, ainsi que Abir Moussi et son parti, mais surtout, Ghannouchi réussit de cette façon à détruire le front qui s’était dressé contre lui, hier à l’ARP, en le privant des députés de 9alb Tounes, lui faisant perdre la moitié de ses effectifs.

Reste à savoir si Kaïs Saïed va se laisser marcher sur les pieds et se plier au chantage des islamistes, ou s’il va tenter de rentrer dans l’histoire par la grande porte, en répondant aux attentes et désirs du peuple qui a dit hier son mot par rapport aux islamistes et leur période de règne.

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