La situation environnementale à Sfax tourne à la catastrophe. La ville croule sous des tas et des tas d’immondices. Les ordures ménagères s’entassent à tous les coins de rues. L’air y devient insupportable, et les nuisances commencent à pointer le bout de leur hideux nez. Les insectes, les rongeurs de tous genres grouillent, et les maladies infectieuses menacent.
Et, cerise sur le gâteau, la SONEDE a décidé de parfaire le châtiment, en privant les sfaxiens, d’eau courante pendant trois jours (depuis hier lundi jusqu’à mercredi 22h). Pile en ce moment de grands risques sanitaires, et où, toute l’importance devrait être donnée à l’hygiène corporelle.
Dans ce désastre, les sfaxiens sont abandonnés à leur sort. Le maire et les autorités locales se sont avoués vaincus et dépassés par l’ampleur des dégâts et la solution semble ne pouvoir venir que du niveau central.
Mais, et plusieurs jours après la prise de fonctions du nouveau gouvernement, nul intérêt n’est donné aux sfaxiens. Ces sfaxiens qui sont, après tout, des citoyens tunisiens que le chef de l’Etat a promis de protéger de tous ceux qui auront à l’idée de les humilier et de les faire souffrir, ou de les spolier de leurs droits.
Qu’attend le gouvernement, et qu’attend la ministre en charge du dossier pour se conformer aux directives du président ? Les sfaxiens attendent, et tous les tunisiens attendent. Et ils commencent à en avoir un tout petit peu marre des guerres idéologiques qui meublent les informations, et les attaques et contre-attaques des deux camps. Les tunisiens veulent continuer à vivre décemment, et dans la dignité.
Et si, quelque part, on veut sanctionner les sfaxiens, que ceux-ci sachent, au moins, pour quel tort. Car la sanction n’a de sens que quand le condamné sait pour que tort il l’est !
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