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Tunisie – La suspicion d’un cas de coronavirus à Sousse : Un cas d’école de ce qu’il ne fallait pas faire

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Les autorités sanitaires à Sousse ont annoncé, hier, avoir hospitalisé et isolé à l’hôpital Farhat Hached, une personne qui venait de débarquer d’Italie et qui pensait avoir contracté une infection au coronavirus.

Dans un deuxième temps, ces mêmes autorités, de même que la direction générale de l’observatoire des maladies nouvelles et émergentes, ont assuré que les résultats des tests sérologiques pratiqués sur cette personne, à la recherche du coronavirus, sont revenus négatifs.

Au-delà du fait que l’annonce de la suspicion du cas était inutile, prématurée et assez maladroite, cette annonce a suscité un état de panique dans la région de Sousse et ailleurs. Cette affaire mérite qu’on s’y attarde un peu, puisque la gestion de ce cas a été très loin de ce qui devait se passer et de ce qui était prévu, dans le cadre du dispositif de riposte à la maladie, mis en place par les autorités.

En effet, selon les dispositions prévues dans ce dispositif, celui qui ressent les symptômes semblables à ceux de la maladie, doit rester chez lui et ne pas se déplacer aux urgences, ce qui n’a apparemment, pas été le cas.

Par ailleurs, les services médicaux devaient confiner le cas suspect, chez lui ou dans un lieu approprié, jusqu’à confirmation de la maladie, ou son infirmation et non pas à l’hôpital. Or, dans notre cas, la personne en question a été hospitalisée. Ce qui exposait la structure hospitalière, ainsi que le personnel y exerçant, au risque de contamination.

Finalement, tout est bien qui finit bien, puisque les tests biologiques sont revenus négatifs et la personne en question est rentrée chez elle, en très bonne santé. C’est tant mieux, aussi, dans la mesure où on doit bien apprendre de ses erreurs et que de ce test grandeur nature, il faudrait retenir les leçons et rectifier le tir, dans le sens où il faut se conformer le plus possible aux dispositions du plan national, afin d’éviter au maximum le risque d’extension de la maladie dans le pays.

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