Société

Tunisie : La tribune des lecteurs

Tunisie : La tribune des lecteurs

Par Abdelhamid Trabelsi

La Tunisie n’est pas une call-girl. Il existe une multitude de danseuses du ventre qui se reproduisent dans des cabarets et qu’on arrose de liasses de billets rien que pour admirer leurs formes et leurs ondulations provocantes. Il suffit de claquer des doigts pour inviter une fille de joie qui accepte de dîner ou de passer un week-end en votre compagnie. Il faut juste montrer l’épaisseur de son portefeuille. Dans tous les cas, il faut qu’elle en vaille la peine.

Depuis huit ans, le tunisien ne veut plus travailler. Il ne veut plus investir. Il préfère qu’on le nomme à ne rien faire dans un ministère ou dans une société nationale en sureffectif. Mais il est très actif pour exiger des augmentations salariales. Personne ne veut plus payer les taxes municipales et tous braillent parce que nos rues sont jonchées de nids de poules ou que l’éclairage fait défaut. Beaucoup trouvent le moyen de ne pas payer les impôts, la quittance d’électricité ou d’eau et tous se plaignent de la qualité des services publics.

Je ne parle pas de ceux qui critiquent la dégringolade des cours du change, de l’inflation, du déficit commercial et par conséquent de celui de la balance des paiements. Les gens ne comprennent-ils donc pas qu’un gouvernement agit exactement comme un ménage ? Un chef de famille ne peut dépenser que dans la limite de ses revenus. Exceptionnellement, il peut recourir au crédit pour des investissements importants dans la mesure où il montre qu’il peut faire face à ses échéances en se serrant la ceinture. Les banques exigent pour cela de réelles garanties en contrepartie.Bien sûr il existe les pin-up et autre péripatéticiennes qui comptent sur leur charme pour arrondir leurs revenus.

Malheureusement, l’enchantement de notre pays aussi beau soit-il avec Sidi Bou Saïd et Djerba réunis, ne peut pas satisfaire les exigences de nos pourvoyeurs de fonds. Maintenant on crie tout haut que le FMI veut nous dicter sa loi et que Monsieur Abbassi n’avait pas à augmenter le taux directeur de la BCT. C’est une idiotie ! Le FMI, au même titre que votre banque, n’a rien à exiger de vous si vous ne lui demandez pas de crédits.

Donc, tant que notre pays n’a pas les attributs qui lui permettent de faire le trottoir, nous devons nous, faire preuve de rigueur et surtout à retrousser nos manches et travailler.

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