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Tunisie : La violence routière coûte cher, très cher même…

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Les carnages quotidiens dus aux accidents de la route rappellent que la Tunisie se situe en bas de l’échelle de la sécurité routière. Les routes de Tunisie sont en effet parmi les plus meurtrières dans le monde pour multiples raisons à commencer par l’état même de ces routes, le non-respect du Code de la route, l’état des véhicules, etc.

L’Observatoire national de sécurité routière a enregistré en 2019 environ 5972 accidents de la route qui ont entraîné la mort de 1155 personnes. Pendant seulement les 8 premiers mois de l’année 2020, le nombre d’accidents s’élève à 2639 accidents ayant provoqué le décès de 599 personnes. L’observatoire a compté 145 points noirs routiers en Tunisie depuis 2007, qui sont les principaux responsables des accidents routiers.

Sur un autre plan, le rapport de l’Organisation mondiale de santé (OMS) sur la situation de la sécurité routière dans le monde en 2018 classe la Tunisie à la 138ème position sur 180 pays avec un taux de mortalité de 24.4 morts pour 100.000 habitants

Les données du rapport montrent clairement que la Tunisie est largement en dessous de la moyenne en termes de respect et d’application de la loi relative à la sécurité routière. Dans ce même rapport : les traumatismes dus aux accidents de la circulation sont désormais la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes entre 5 et 29 ans.

En outre et selon une étude intitulée « Sécurité routière et économie d’un pays, quel lien : le cas de la Tunisie », élaborée fin 2017, le coût socio-économique de l’insécurité routière en Tunisie a été évalué à 1,8 milliards de dollars US (4.9 milliards de dinars) ce qui représente environ 1.5% du PIB.

Le nombre des accidents n’a pas cessé d’augmenter, engendrant des conséquences désastreuses aussi bien économiques que sociales.

Des mesures urgentes doivent être prises pour analyser le phénomène des accidents routiers afin d’expliquer, d’une façon pertinente, les causes de leur occurrence, de mesurer leurs conséquences socio-économiques, de prévoir les moyens de prévention pour réduire leur nombre et leur gravité, etc.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek