Sans peut-être s’en rendre compte, la directrice générale de l’observatoire national des maladies émergentes en Tunisie, Nissaf Ben Alaya a fini, ce vendredi, par avouer le cuisant échec de la stratégie qu’elle a fortement contribué à mettre en place, pour la lutte contre le covid.
Elle a dévoilé, ce vendredi, que pas moins de 12% des décès dus au covid ont eu lieu au domicile des défunts. Sans compter les autres cas, pas peu nombreux où des personnes sont décédées en pleine rue, avant d’avoir la possibilité d’accéder aux soins.
Elle a, par ailleurs, reconnu que le système de dépistages et de tests virologiques est plus que défaillant, puisqu’elle a assuré que la stabilité du nombre de nouveaux cas enregistrés chaque jour, en Tunisie, ne reflète pas la réalité du nombre de malades, mais qu’il est limité par le nombre de tests de dépistage opérés chaque jour.
Ces deux volets montrent, si besoin est que premièrement, la stratégie de prise en charge des cas de covid, mise en place a été largement défaillante, puisqu’elle n’a pas pu permettre la moindre prise en charge d’un grand nombre de patients, décédés faute de soins. Deuxièmement, la limite imposée par le rythme trop bas des prélèvements pour les tests virologiques est en train de fausser tous les chiffres relatifs à la situation épidémiologique et par là, l’évaluation et la rectification de la stratégie de prise en charge, ainsi que la prise de décisions qu’il faut, quand il le faut.
Des aveux qui resteront, malheureusement sans suite, alors que pour bien moins que çà, sous d’autres cieux, beaucoup de têtes ont sauté et beaucoup de cadres qui se respectent ont décidé de s’en aller et de laisser leur place à plus compétents qu’eux !
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