Le président de l’Association tunisienne des jeunes avocats, Tarek Harkati, a déclaré qu’une plainte avait été déposée auprès du ministère public pour torture, affirmant : « Ce qui est arrivé à l’avocat Mehdi Zagrouba est un crime qui a été notifié dans un rapport officiel par un organe judiciaire, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et l’Autorité nationale pour la prévention de la torture.
Il a ajouté lors d’une conférence de presse organisée par l’association ce vendredi après-midi à « la maison de l’avocat » à Bab Banat, en réponse à la déclaration du porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, que le rapport de constat existe, mais que les avocats ne vont pas le publier par respect de la loi et de la confidentialité de l’instruction, et que la torture ne se limite pas aux salles équipées de caméras, appelant le parquet à « une action urgente pour demander des comptes aux personnes impliquées dans l’attaque ».
Harakati a, par ailleurs, appelé le président de la République à examiner le dossier déposé au Bureau d’instruction 32, pour enquête « afin d’éviter les erreurs, les fabrications, les mensonges et l’exploitation des agences d’État à des fins d’intimidation et de torture », comme il l’a dit.
Pour rappel, le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, Faker Bouzghaia, a déclaré, hier jeudi, dans une déclaration à la TAP, que « le ministère s’adressera au système judiciaire et poursuivra légalement quiconque travaille à présenter des mensonges sur le travail des forces de sécurité », en rapport avec des éléments du dossier de l’avocat Mehdi Zagrouba », prétendant que Zagrouba aurait été soumis à… la torture. Tous les actes sont documentés, que ce soit au cours de l’enquête ou dans les centres de détention équipés de caméras pouvant être utilisées par la justice.
Al-Harkati a également déclaré que les avocats ont soumis quatre demandes pour présenter Zagrouba au médecin légiste avant sa comparution devant le juge d’instruction, expliquant qu’il a été soumis à des agressions et violations flagrantes, mais qu’il n’a été soumis à aucun type d’agression sexuelle, contrairement à ce qui a été rapporté.
Il a, d’autre part, souligné que les avocats refusent d’être employés dans des batailles et des conflits politiques, et que s’y engager ne rend pas service à la réputation de la profession, et personne ne peut les employer auprès des autorités ou en dehors d’elles », appelant à ne pas entraîner la loi dans des batailles secondaires avec lesquelles ils n’ont rien à voir, selon Son expression.
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