Société

Tunisie – Le coût de la présence des subsahariens en Tunisie se monte à 400 MD par an

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Le coût des migrants irréguliers originaires des pays de l’Afrique subsaharienne basés à Sfax est estimé à environ 400 millions de dinars par an, selon l’expert en risques financiers Mourad El Hattab.

Ce montant comprend les dépenses liées à la santé, au logement, aux services publics, à l’assainissement et autres besoins de base, a-t-il déclaré à Tunis Afrique Presse en marge d’une rencontre avec les médias organisée jeudi soir à Sfax sur « les risques politiques, économiques et sociaux de la migration irrégulière », notant que les migrants irréguliers en Tunisie représentent 22 nationalités.

« La meilleure solution pour faire face au phénomène de la migration irrégulière réside dans le retour volontaire dans des contextes organisés, le rapprochement des services des migrants irréguliers, le contrôle et la surveillance des frontières, en prévision des flux futurs », a-t-il dit.

Badr Smaoui, expert en protection sociale, a mis en garde contre les répercussions sociales des migrants résidant illégalement sur le sol tunisien, soulignant « la propagation du phénomène de la mendicité, des pratiques terroristes et criminelles, ce qui affecte négativement la vie sociale des Tunisiens ».

Il a également évoqué les risques sanitaires causés par les maladies infectieuses chez les migrants irréguliers, tels que le sida, le paludisme et la tuberculose.

« Le phénomène de la migration irrégulière ne concerne pas seulement la Tunisie, mais les pays d’Afrique du Nord en général », a déclaré Fatma al-Messadi, députée de la région de Sfax.

Elle a poursuivi : « Plusieurs facteurs ont contribué à la présence de migrants irréguliers originaires de pays d’Afrique subsaharienne en Tunisie, notamment à Sfax, tels que la délivrance de cartes d’asile par le HCR en l’absence d’une loi régissant l’asile, en plus de l’incapacité de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à jouer son rôle en Tunisie ».

Parmi les autres facteurs, la députée a mentionné « les tentatives d’installation de certaines associations et organisations, l’inscription des enfants de migrants irréguliers nés en Tunisie sur les registres d’état civil et l’interception des embarcations de la mort » Elle a ajouté que « le mémorandum d’entente entre la Tunisie et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) délivre des cartes d’asile en l’absence d’une loi réglementant l’asile ». « Le mémorandum d’entente entre la Tunisie et l’Union européenne, conclu récemment, stipule dans ses clauses que l’Etat tunisien rejette l’installation, a-t-elle dit, notant qu’ « une loi pour expulser les migrants irréguliers a été proposée au niveau de l’Assemblée du peuple ».

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Publié par
LM