Société

Tunisie – Le covid fait des ravages dans les établissements scolaires devant l’impuissance du ministère de l’éducation

Tunisie – Le covid fait des ravages dans les établissements scolaires devant l’impuissance du ministère de l’éducation

Les écoles, collèges et lycées sont en proie à la pandémie de covid. Et, en plus, ils sont en train de constituer autant de points de départ à plusieurs foyers familiaux et communautaires. Les enseignants s’inquiètent, les élèves et les parents s’affolent, et les directions des établissements scolaires sont dépassées, entre un ministère de l’éduction qui demeure indifférent, et un ministère de la santé qui semble dépassé par l’ampleur de la vague, et incapable de prendre la mesure de ce qui se passe, tout perdu à s’entêter à maintenir des chiffres erronés comme pour se donner une fausse assurance.

Maintenant, qu’on est en pleine phase ascendante de la vague, et alors qu’elle était prévisible, depuis des mois, les deux ministères demeurent toujours aussi inactifs. C’est comme s’ils avaient décidé de livrer les enfants à leur sort face à l’ogre de la pandémie.

Les chiffres s’emballent en milieu scolaire. Et il faut savoir que les chiffres qu’on est en train de voir dans les médias ou dans les communiqués officiels sont bien en deçà de la réalité. Car les enfants n’ont, en général que peu de symptômes, et des milliers d’élèves infectés sont en train de circuler dans les établissements scolaires. Et quand on entend le ministre de l’éducation parler sur 5 écoles et une trentaine de classes fermées, il faut savoir qu’il doit y en avoir des centaines qui auraient du l’être. Car les familles n’ayant pas les moyens de se payer des tests PCR pour tous leurs enfants, car ils coûtent la bagatelle de 170 DT l’un, ils se rabattent sur les tests rapides, qui bien qu’assez onéreux pour quelques familles, demeurent, tout de même, accessibles à quelques unes.

Or, les tests rapides, et c’est, désormais connu, ne sont pas du tout fiables pour détecter les infections au variant Omicron. Et, même, quand des élèves sont testés positifs, on leur demande, à l’école, une attestation officielle. Or les infirmiers, la plupart des médecins et des officines, qui font ce test, ne délivrent pas de documents officiels.

Ce qui fait que plusieurs élèves se sachant positifs, sont obligés, faute d’attestation officielle de poursuivre leurs études. Ceci sans compter les quelques cas où les élèves testés positifs sont emmenés à l’école par des parents qui ne peuvent pas les laisser seuls à la maison.

Si on veut, réellement, combattre cette vague et réduire les risques pour les enfants et pour leurs familles, l’Etat devrait s’acquitter de son devoir et pratiquer des tests à ces enfants, ou, au moins, trouver un moyen de les rembourser, comme dans les pays qui se respectent, pour qu’on puisse, détecter, effectivement, les malades à l’aide de tests PCR, et pouvoir gérer comme il faut cette situation !

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