Le “Front de salut national”, opposé aux mesures présidentielles du 25 juillet 2021, a condamné l’insistance du président Kais Saied “sur l’autorité et la décisions unilatérales”.
Il avait également dénoncé, dans un communiqué publié hier soir, « son audace sur la Constitution du pays approuvée par les fondateurs librement élus par le peuple ».
Le Front a déni au chef de l’Etat « le droit de promulguer une constitution alternative en dehors des cadres légaux et constitutionnels et sans concertation avec les instances sociales et politiques du pays ».*
Estimant que les travaux de la Commission nationale consultative pour instaurer une nouvelle République, dont le décret qui la règlemente a été publié aujourd’hui, « est nul et non avenu de tout effet juridique ».
A cet égard, il a tenu ses membres pour “toutes les conséquences juridiques” résultant de leur participation à ce qu’il a appelé “un coup d’État contre la constitution du pays et ses institutions légitimes”.
Soulignant que Kais Saied a créé cet organe de « manière unilatérale », et lui a confié la rédaction d’une constitution dans un délai maximum de 35 jours, l’obligeait à garder ses délibérations confidentielles et à prendre ses décisions sans interruption.
Le Front a appelé toutes les forces nationales à « élever la voix et agir d’urgence pour défendre les piliers de la démocratie représentative, défendre les libertés et lutter pour le retour à la légitimité constitutionnelle, la séparation des pouvoirs et l’État de droit ».
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