Une vision présidentielle pour une réforme globale
Le Chef du Gouvernement tunisien, Kamel Madouri, a présidé ce vendredi 29 novembre 2024 une séance de travail au Palais du gouvernement à la Kasbah, portant sur les activités des structures de contrôle public. Cette réunion marque le coup d’envoi d’une refonte complète des mécanismes de surveillance, d’inspection et d’audit dans le secteur public, conformément à la vision du président de la République.
L’objectif principal : unifier les structures de contrôle, éliminer les chevauchements de compétences et simplifier les textes juridiques. Cette réforme vise à renforcer la lutte contre la corruption, à améliorer la gestion des fonds publics et à optimiser l’efficacité des institutions publiques.
Moderniser les outils de contrôle
Lors de cette session, Kamel Madouri a souligné la nécessité d’adopter des méthodes modernes de gestion publique, axées sur l’évaluation des résultats et l’amélioration des performances. Le Chef du Gouvernement a insisté sur l’importance de développer des outils innovants, notamment une cartographie des risques et des priorités stratégiques, tout en garantissant l’autonomie et la professionnalisation des structures de contrôle.
Bilan des activités et défis rencontrés
Les responsables des structures de contrôle ont présenté un rapport détaillé sur les missions réalisées cette année, ainsi que sur les difficultés rencontrées. Les lacunes relevées incluent :
- Une autonomie insuffisante des organes de contrôle.
- Des obstacles limitant l’efficacité de leurs interventions.
- La nécessité d’améliorer la gestion des fonds et des biens publics, ainsi que des marchés publics.
Ces organes jouent un rôle clé dans la protection des biens publics et privés de l’État, la bonne gestion des finances publiques et la dynamisation des marchés publics en tant que levier de développement socio-économique.
Propositions pour accélérer le changement
Les participants ont présenté des recommandations pour renforcer la lutte contre la corruption, accélérer la réalisation des projets en souffrance et améliorer la gouvernance des institutions publiques. Parmi ces suggestions, figurent des mécanismes pour préserver les propriétés de l’État et moderniser la gestion des infrastructures publiques.
Une mise en œuvre institutionnelle et législative
En conclusion, Kamel Madouri a appelé les institutions publiques à suivre rigoureusement les recommandations des rapports d’audit pour surmonter les obstacles identifiés et améliorer les performances à tous les niveaux. Il a également insisté sur la nécessité de valoriser les propositions formulées par la Haute autorité de contrôle administratif et financier ainsi que par les autres structures de contrôle.
Cette réforme ambitieuse, portée par la volonté présidentielle, vise à moderniser les systèmes de contrôle public en Tunisie, en les alignant sur les standards institutionnels et juridiques modernes. Une étape essentielle pour instaurer une gouvernance plus transparente et efficace.
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