Le gouverneur de Ben Arous, Ezzeddine Chalbi, ne rate, décidément, aucune occasion pour faire parler de lui, et pas toujours en bien.
Sa dernière sortie lui a valu les foudres de la société civile et, plus spécialement, des protecteurs des animaux, quand il a émis un télégramme aux maires de sa région, leur demandant de bien se préparer pour une campagne exceptionnelle de chasse aux chiens errants. Il leur demandait en substance de s’armer comme il le faut et de se ravitailler en munitions, pour réussir leur campagne.
Ces directives vont à l’encontre du bon sens et des connaissances en matière de lutte contre les chiens errants et, notamment, la rage.
En effet, partout dans le monde, les études et l’expérience ont montré de façon catégorique, l’inefficacité des campagnes d’abattage des chiens errants, et que ces massacres n’ont aucun résultat, à part le mépris des gens devant tant d’atrocités.
C’est, par ailleurs, une méthode archaïque utilisée pour masquer son impuissance à maintenir un certain degré d’hygiène dans les villes. En effet, il aurait suffi de bien veiller au ramassage des ordures dans les rues, pour priver ces chiens de leur garde-manger, t les pousser à quitter les lieux.
C’est dire l’inefficacité et l’atrocité de ces méthodes barbares. Et alors que le monde entier, y compris de nombreuses communes tunisiennes s’orientent vers les vraies solutions qui consistent à attraper les chiens errants, à les stériliser et les vacciner avant de les relâcher, démunis de tout pouvoir de nuisance et surtout, de celui de se reproduire, notre gouverneur de Ben Arous prend le chemin inverse, et veut ramener ses citoyens au moyen âge de la lutte contre les chiens errants, du temps des grandes épidémies.
A voir la campagne qu’ont suscité les ordres du gouverneur, sur les réseaux sociaux, il devrait s’attendre à de nombreuses réactions virulentes, même à l’étranger, qu’il va devoir subir et assumer !
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