Le ministre des domines de l’Etat, Ghazi Chaouachi, a annoncé qu’il était surpris que certains homes d’affaires dont les biens ont, en principe, été saisis depuis plus de neuf ans, continuent à les gérer sans aucune contrainte, et que l’Etat n’a, non seulement pas pu les confisquer, mais certains hauts responsables de l’Etat ont, même, aidé ces hommes d’affaires à contourner les décisions de la justice.
Le ministre faisait, allusion, entre autres à l’homme d’affaires Marouane Mabrouk et au groupe Mabrouk, dont les propriétaires continuent à le gérer sans aucune contrainte, malgré les décisions de la justice de les saisir, au profit de l’Etat. Le ministre a précisé que les décisions de justice sont définitives, vu que le tribunal a rejeté les recours des intéressés.
Malgré ces décisions définitives émises en faveur de l’Etat, il semblerait que certains administrateurs des biens confisqués ont même demandé une réévaluation des affaires. Ce qui laisse planer encore plus de doutes sur l’existence de jeu d’influence et d’éventuels conflits d’intérêts.
Le ministre des domaines de l’Etat, Ghazi Chaouchi, n’a pas hésité à qualifier Marouane Mabrouk de pieuvre faisant allusion au réseau tentaculaire dont jouit l’homme d’affaires dans le pays et la complexité des dossiers de ses biens confisqués.
Pour sa part, l’association I Watch a attiré l’attention sur ce dossier en s’étonnant que le groupe Mabrouk a pu, moyennant des interventions de hauts responsables de l’Etat, lever l’hypothèque sur les biens et avoirs dont il dispose à l’étranger, et qui avaient, un certain moment, été saisis sur ordre de la justice.
Ghazi Chaouachi a précisé qu’en n’arrivant pas à faire appliquer les décisions de justice en rapport avec ces saisies, l’Etat accuse un manque à gagner de l’ordre de 700 millions de DT.
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