Les bénéfices du secteur bancaire ont été affectés par la faible croissance des prêts depuis 2022, la hausse continue du taux d’intérêt de gestion parallèlement à la hausse des charges d’exploitation, des salaires et des charges générales d’exploitation, et le resserrement de la politique de la Banque centrale en matière d’allocation de l’épargne aux risques de crédit, selon un rapport publié par l’agence de notation de crédit “Fitch Ratings”.
Le rapport, rendu public mercredi dernier, a estimé le coût de l’allocation de l’épargne que les banques doivent mettre de côté pour se protéger contre les risques d’emprunt à environ 100 millions de dinars supplémentaires, ce qui aura un impact évident sur la rentabilité des établissements bancaires à court terme, mais leur permettra d’être dans une meilleure position pour mettre en œuvre les nouvelles normes internationales liées à l’information financière. Ces normes internationales devraient être mises en œuvre à partir de 2026, selon l’agence.
Fitch a indiqué que la croissance des prêts bancaires en Tunisie n’a pas dépassé 2% à fin septembre 2024, soulignant que les critères d’octroi de ces prêts par les banques étaient flexibles pour faire face aux conditions économiques du pays. Les indicateurs de liquidité, selon l’agence, sont restés acceptables malgré les défis du climat d’activité bancaire, car elle a confirmé que le secteur dispose de liquidités suffisantes pour aider à répondre aux besoins financiers croissants du pays, indiquant dans le même contexte que le ratio d’adéquation des fonds propres au niveau du secteur dans son ensemble est estimé à environ 14,5 pour cent en moyenne à la fin du troisième trimestre de l’année dernière.
L’agence a également souligné que le niveau d’impôt sur les bénéfices des banques a augmenté à 40 pour cent l’année dernière contre 35 pour cent auparavant, et que les autorités financières fixent la valeur des commissions utilisées pour leurs services, ce qui peut affecter les bénéfices mais en retour n’entraîne pas de répercussions sur le niveau de notation de crédit des banques. Il est à noter que 12 établissements bancaires cotés à la Bourse de Tunis ont réalisé, durant le premier semestre 2024, un produit net bancaire global d’environ 3.502 millions de dinars, enregistrant une croissance de 5,7 sur une base annuelle.
Le chiffre d’affaires total des sociétés cotées à la Bourse de Tunis s’est élevé à près de 12 milliards de dinars, les banques représentant près du quart du montant.
Laissez un commentaire