Le président de la République, Kaïs Saïed, était en visite surprise, cet après-midi à Sfax. En fin stratagème, Saïed n’a pas manqué d’adresser un double message, au monde, en rapport avec les accusations qui l’ont, dernièrement, ciblé, par rapport à de supposées atteintes des droits de l’Homme, quand il a décidé de renforcer les contrôles, à l’encontre des clandestins subsahariens qui résident illégalement en Tunisie et qui avaient commencé à créer beaucoup de problèmes, notamment sur le plan sécuritaire. Saïed avait, alors, été taxé de xénophobe et de dictateur, ne reconnaissant pas les droits de l’homme. Son entourage a beau monter au créneau, ses détracteurs, surtout en Europe ont réussi à faire entendre leur voix, sous la pression, bien évidemment, des opposants tunisiens qui comptaient sur eux pour déstabiliser le pays.
Aujourd’hui la donne a changé de bout en bout. Le conseil de l’Europe a, en effet, adopté avant-hier, un accord sur la migration, stipulant, essentiellement, le droit de refouler les demandeurs d’asile, vers le pays dont ils étaient venus, c’est-à-dire, essentiellement, la Tunisie.
Donc le problème se pose, désormais de cette façon : Les pseudo-donneurs de leçon ont fait preuve d’un manque flagrant de respect des principes qu’ils prétendaient défendre. Ne se donnant, même, pas la peine de renvoyer les demandeurs d’asile chez eux, mais, de les remettre en Tunisie, entre autres, où ils n’auront qu’à se débrouiller avec les autorités locales. D’un autre côté, les subsahariens en Tunisie pensaient devoir s’attendre au pire, suite à cet accord des pays de l’Europe, puisqu’ils s’attendent à ce que la Tunisie fasse de même, et les refoule à l’orée du Sahara, d’où ils étaient venus.
Mais, Kaïs Saïed a réussi, cet après midi, à Sfax, à faire d’une pierre, deux coups. Il a démontré à ses détracteurs parmi les pseudo-donneurs de leçons en droits de l’homme, qu’ils se trompaient sur sa personne, ou qu’ils déformaient sciemment, la réalité, et il a montré aux ressortissants subsahariens, qu’il était prêt à les entourer de sa bienveillance, pourvu qu’ils régularisent, bien sûr, leur situation.
Saïed a, en effet, rencontré, lors de sa visite au marché de Sfax, une famille d’africains subsahariens. Il a pris dans ses bras, leur bébé, et a échangé avec eux en toute sérénité.
Un geste lourd en signification, surtout quand on sait qu’à Sfax, les subsahariens ont presque réussi à se faire détester et à se faire lyncher.
Désormais, ça sera au tour des européens, de montrer qu’ils se soucient, comme ils le prétendaient, des droits des demandeurs d’asile et des migrants.
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