On dirait que les autorités sanitaires veulent en finir au plus vite, avec l’actuelle vague de l’épidémie du covid. Le chargé de la gestion du ministère l’a laissé entendre, ce samedi en annonçant un prochain assouplissement des mesures restrictives, en rapport avec la prévention du covid 19. Il a avancé pour expliquer ses intentions, un chiffre, un seul, précisant qu’il a baissé à un niveau rassurant. Il s’agit du taux de positivité des tests de dépistage, qui revient à près de 22%.
Or, il n’y a pas ce seul chiffre à prendre en considération, si jamais on concède qu’il s’agit bien du chiffre réel. Puisque cette donnée demeure pratiquement invérifiable, car il faudrait avoir le nombre total des tests réellement pratiqués, et ceux qui sont revenus positifs, et qui ne sont connus que par les services du ministère de la santé.
Il y a, par ailleurs, une autre donnée qui enlève à ce chiffre de taux de positivité toute signification, et qui est celle de l’usage intensif des tests rapides qui demeurent, toutefois no fiables, avec beaucoup de faux résultats négatifs. C’est-à-dire que de nombreuses personnes ont des tests rapides négatifs, alors qu’elles sont, effectivement, malades.
Ce taux de positivité brandi par le ministère de la santé comme signe de la fin de la crise est, donc, non fiable, d’autant plus que les autres chiffres demeurent très élevés, comme celui des décès dus au covid qu’on enregistre chaque jour, et qui a frôlé les 300 décès par jour, il y a deux ou trois jours.
Ce chiffre de décès sonne tellement faux en face de ce que veut prétendre le ministère de la santé, qu’ils ont décidé de le « maquiller », histoire de calmer les appréhensions des tunisiens.
Ainsi, pas plus tard qu’aujourd’hui, le ministère de la santé annonce « seulement » 38 décès supplémentaires pour la journée du 12 août. Et ce mensonge aurait pu passer s’ils n’y avaient pas ajouté le nouveau total des décès qui a atteint, selon leurs propres chiffres, 21.745 décès. Or ce total, si on le compare à celui de la veille qui se situait à 21.600, annonce une augmentation sur la journée du 12 août, de 145 décès et non pas les 38 annoncés.
On serait, à la limite, tenté de dire à ces messieurs du ministère de la santé que le tunisien serait d’accord qu’on le mène en bateau pour les chiffres, mais qu’il aimerait, tout de même, qu’on ne se foute pas à ce point de son intelligence.
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