Le ministre de la Défense nationale, Khaled Sehili, a déclaré aujourd’hui mardi dans sa réponse aux questions soulevées par les représentants des deux chambres législatives, que : « La protection des frontières et la lutte contre l’afflux d’immigrants illégaux font partie des priorités les plus urgentes du ministère. »
Il a souligné que le ministère a travaillé à la couverture de l’espace aérien tunisien, en acquérant un système radar avancé et intégré composé de quatre radars dans différentes régions de la République, et que d’autres radars seront installés en décembre 2024 au niveau des frontières terrestres.
Il a également ajouté qu’un système électronique de surveillance terrestre a été installé sur la bande frontalière du sud-est, composé d’un système de surveillance électronique portable et mobile installé en 2019 et d’un système électronique permanent qui a été réalisé en trois étapes.
Des travaux sont également en cours pour achever la troisième partie, qui s’étend sur une longueur de 177 km entre les zones de Bir Zar et Burj Al Khadra, en plus de concentrer 15 stations de surveillance marine le long de la bande côtière pour une valeur de 47 millions de dollars.
Concernant la question du déminage, le ministre a déclaré : « L’armée nationale possède les capacités et les compétences qui lui permettent de déminer le territoire, mais cela reste une question de temps car la zone susceptible d’être minée est vaste.
Il a souligné que l’institution militaire soutient les efforts de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration irrégulière qui menacent la stabilité des pays, en particulier lorsque les organisations criminelles et les réseaux de trafic d’êtres humains les soutiennent, dont les plans incluent la réinstallation sur notre territoire.
Dans ce contexte, il a expliqué que la Tunisie a élaboré une stratégie nationale de sécurité des frontières 2017/2024 et 2024/2028, qui vise à protéger le pays de toutes menaces et risques, et qui repose essentiellement sur la prévention, la surveillance, la réponse et le développement des capacités. notant que cet effort a permis de faire face à 4.102 migrants irréguliers dont la plupart sont des Africains durant la période du 1er janvier 2024 jusqu’en octobre 2024.
Concernant l’aspect développement de l’institution militaire, le ministre de la Défense nationale a déclaré qu’en 2018, un engagement avait été pris dans la zone « d’Al-Muhaddith » de créer un projet d’irrigation agricole sur une superficie de 600 hectares, avec la possibilité d’en créer 1 040 des oasis de palmiers pour l’installation des résidents et le démarrage des travaux de construction de 320 logements agricoles depuis l’année 2023.
Dans le même contexte, il a indiqué que l’Institution des Domaines Militaires a été créée et s’est vu confier la tâche d’évaluer les propriétés agricoles et immobilières domaniales à travers un comité composé du ministère de la Défense nationale, du ministère de l’Agriculture et du ministère des domaines de l’État.
Concernant la situation sociale des militaires, il a souligné que le ministère poursuit ses efforts pour revoir la situation financière des militaires, en particulier ceux qui accomplissent des missions dangereuses, ainsi que pour assurer la fourniture de bons services de santé.
Dans le même contexte, il a souligné que 13 médecins répartis en 10 spécialités seront rattachés au nouvel hôpital militaire de Sfax, en activité depuis mars 2024, et qui sera doté de tout le matériel médical avant fin décembre de l’année en cours, notant que 400 personnels médicaux, paramédicaux et techniques y ont été affectés pour l’année 2023, ils terminent leur formation militaire.
Concernant la coopération de la Tunisie avec ses partenaires au niveau de la coopération militaire, le ministre a indiqué que les partenaires les plus importants de l’establishment militaire sont l’Algérie, les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la France et l’Italie, indiquant qu’il existe encore des faiblesses dans la coopération militaire avec Les pays africains, notamment les pays du Sahel et du Sahara, malgré son importance dans le domaine du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, cette coopération sera renforcée.
Il a noté que le ministère cherche à diversifier son réseau de relations de coopération avec les pays amis, notant que l’octroi à la Tunisie du statut d’allié non membre de l’OTAN lui a permis d’améliorer la qualité de l’entraînement et de la formation, de se doter de technologies modernes et de réduire les coûts et des délais de livraison du matériel.
En réponse à la question des problèmes rencontrés par les citoyens dans les zones tampons, il a confirmé que la délivrance des licences avait été facilitée en coordination avec le gouverneur de la région, et que des passages avaient été ouverts au niveau de la zone frontalière tampon pour permettre aux citoyens d’accéder à leurs exploitations agricoles.
Concernant le retrait des casernes des zones urbaines, le ministre de la Défense a déclaré que ces travaux avaient été lancés depuis 2018 afin de mettre en œuvre un programme spécial qui prend en compte les exigences militaires, mais en raison du coût, ils seront échelonnés et étudiés au cas par cas.
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