Le ministre tunisien de la santé semble être entré, depuis quelques semaines, dans l’opposition. Il ne participe, en effet, plus aux conseils des ministres, ni aux réunions du comité national de lutte contre le covid. Il s’est, pour ainsi dire, retiré du dossier du covid. Il se contente de se balader à travers le pays, en prenant bien soi de se faire prendre en photo, dans les régions où il se déplace, comme pour prendre les gens à témoins pour pouvoir affirmer qu’il n’y était pas, dans certaines réunions, dont les décisions risquent d’avoir de lourdes conséquences sur l’évolution de l’épidémie.
Le ministre veut montrer qu’il ne cautionne plus les décisions et les mesures prises par le comité national de lutte contre le covid. Pire encore, il fait de son mieux pour en prendre ses distances, et va jusqu’à se positionner dans l’opposition à ces mesures. On dirait qu’il ne travaille plus avec Mechichi, mais, plutôt, avec le fameux Dr Bouguira, puisqu’il adopte, désormais sa politique hyper alarmiste. N’a-t-il pas annoncé, ce jour même, au lieu de faire des déclarations rassurantes et attentives, que la Tunisie va vivre une très grave quatrième vague qui va commencer dans quinze jours, et qui pourrait durer tout l’été.
Une façon de laisser entendre que cela sera la conséquence des dernières mesures prises par le comité.
On en vient à se demander comment le chef du gouvernement peut supporter un tel comportement, ou, plutôt, cette désertion de la part de son principal officier, puisqu’on est, parait-il, en guerre contre la pandémie.
Mechichi devrait, tout de même, se douter que quand on a un général qui se comporte de cette façon, même le fait de le laisser là où il est, sans faire appel à ses services pourrait être très lourd de conséquences, sachant qu’il le veuille ou pas, que ce général garde, malgré son apparent retrait, un ascendant certain sur les soldats que sont les cadres de la santé, qui trouveront, certainement, dans son comportement, le bon exemple à suivre, surtout quand ils se rendent compte qu’ils ont tout foiré dans leur gestion de la crise !
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