Le ministre de la santé, Ali Mrabet, a assuré, ce samedi, que la crise de rupture de stocks de certains médicaments n’est pas un fait nouveau, mais qui existe depuis plusieurs mois. Et en ce qui concerne la cause de ce manque en médicaments vitaux, il a expliqué que cela était dû aux retombées de la crise du covid, et à la pénurie de certaines matières premières, qui aurait empêché les laboratoires d’industrie pharmaceutique, en Tunisie, d’assurer leur production.
Or, tout le monde sait que la Tunisie a pu gérer la crise de la pandémie du covid, grâce aux dons des pays frères et amis, sans oublier la participation notable des tunisiens résidant à l’étranger qui ont envoyé tout ce qu’ils ont pu trouver sur les marchés, pour dépanner le pays. Sans parler, bien sûr, des milliards de dons qui ont été consentis par les tunisiens et qui sont allés gonfler le fond 1818, et dont, depuis, on ignore ce qu’il en est advenu.
Et, par ailleurs, tout le monde sait que la principale cause de la pénurie critique des médicaments en Tunisie est, essentiellement, due à la faillite de la pharmacie centrale qui, malgré les milliards qui lui ont été injectés à maintes reprises, demeure en incapacité de payement de ses fournisseurs, qui ont fini par ne plus vouloir honorer ses commandes.
Du coup, on comprend pourquoi cette crise persiste et n’est pas prête d’être résolue, puisqu’à la tête, même, du ministère de la santé, on refuse de voir la réalité en face, et d’en assumer les responsabilités. Et tant que les responsables de la gestion du fond 1818 n’ont pas été appelés à s’expliquer sur l’usage fait des milliards donnés par les tunisiens, et tant que la pharmacie centrale ne se sent pas obligée de revoir sa gouvernance et qu’elle n’est pas appelée à justifier les dépenses des milliards qui lui avaient été alloués, jamais, au grand jamais, nous ne pourrons espérer une solution à la crise des médicaments en Tunisie !
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