Décidément, la coordination et l’entente règnent dans le gouvernement d’Elyes Fakhfekh. Il ferait bien de frapper un bon coup de pied dans la fourmilière, histoire de calmer son beau monde.
En effet, moins de 24 heures après la déclaration du ministre de la Santé, Abdellatif Makki, qui a suscité une énorme polémique et dans laquelle il menaçait de sévir et d’appliquer la loi contre quiconque oserait braver son interdit et aller se baigner,voilà que son collègue du Tourisme, Mohamed Ali Toumi monte au créneau, pour le tacler en public, assurant que la baignade en mer n’est pas interdite et n’est pas pourvoyeuse de contamination par le Covid. Il a ajouté, comme pour dire que c’était irresponsable de débiter de telles histoires, que son département disposait de nombreux indicateurs en rapport avec un grand attrait des touristes européens pour la destination Tunisie, à cause de la réputation de ses plages et aussi, grâce à la bonne réputation gagnée par le système de santé tunisien suite à sa gestion de l’épidémie.
Toumi a, toutefois, déclaré que son collègue de la santé n’a pas fait d’annonce signifiant l’interdiction de la baignade en mer, mais qu’il voulait, simplement, parler des attroupements sur les plages.
Si le gouvernement adopte l’option d’autoriser la baignade et d’ouvrir les frontières aux touristes, on pourrait en déduire que le ministre de la Santé a dû se faire recadrer par son patron, qui n’était pas d’accord qu’on le prive d’une belle occasion de renflouer les caisses de l’Etat en devises, grâce au tourisme, que le ministre de la Santé entendait hypothéquer.
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