La période et la conjoncture sont, on ne peut plus, difficiles. Les prix sont devenus incontrôlables, les produits de première nécessité font défaut, et le pouvoir d’achat du tunisien est laminé. Par ailleurs, la Tunisie n’arrive plus à commander ou à honorer ses commandes auprès des fournisseurs étrangers…
Au beau milieu de cette tempête, le pouvoir en Tunisie a jugé bon de limoger la ministre du commerce. Et pas seulement, puisque quelques jours plus tard, il éjecte, dans la foulée son chef du cabinet. Autant dire que le ministère est resté sans tête, et avec personne pour valider ou prendre les décisions.
Avec ce vide au sommet du ministère du commerce il sera très difficile de gérer ne serait-ce que le quotidien, comme les décisions de commander tel ou tel produit, de fixer les prix, d’opérer des campagnes de contrôle, de constituer des stocks stratégiques…
Ces limogeages, s’ils sont, très probablement, justifiés et légitimes, tombent très mal avec la conjoncture actuelle, s’ils ne sont pas suivis dans la foulée et dans les plus brefs délais par des désignations de remplaçants, voire d’intérimaires.
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