La délégation de parlementaires américains conduite par le Sénateur Chris Murphy, qui avait été sollicitée par les islamistes d’Ennahdha, pour faire pression sur le président Kaïs Saïed, afin qu’il leur rende le pouvoir, a rencontré, hier, le président, et ses membres lui ont détaillé leurs « recommandations ». Ils lui ont fait savoir qu’ils demandent, grosso modo, le rétablissement rapide de l’ARP, ainsi que la mise en place d’un gouvernement conduit par une compétence en économie, comme conditions pour que le sénat américain poursuive son soutien financier à la Tunisie.
Or, il fallait, apparemment, bien plus que des menaces voilées du Sénat américain pour impressionner Kaïs Saïed, puisqu’il les a, gentiment, mais fermement, remis à leur place.
Il a commencé par condamner le fait que des partis tunisiens fassent appel à un soutien étranger pour imposer leur loi, et pour poursuivre leur action de sape de la Nation. Ce qui laisse comprendre aux américains, que si les tunisiens qui leur ont fait appel sont à blâmer, il leur laissait le loisir de deviner ce qu’il en serait d’eux.
Par la suite, Kaïs Saïed a fait comprendre à ses hôtes que ce qu’il a entrepris était légitime et constitutionnel, au contraire de ce que ses détracteurs voulaient prétendre, ajoutant que si on veut parler de démocratie synonyme de volonté du peuple, il était soutenu et supporté dans ses action par la grande majorité des tunisiens.
Et, quant à leur exigence d’un chef de gouvernement économiste, Kaïs Saïed a répondu que le pouvoir n’avait pas besoin de compétences et que ces compétences se trouvent au niveau de l’administration.
Très osé de la part de Kaïs Saïed, qui n’est pas sans savoir que c’est le sénat américain qui autorise tous les versements de fonds américains aux autres pays!
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