Tunisie – Le pays paralysé et dans l’impasse : Quelles solutions avant la table rase et le chaos total ?

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Le pays est paralysé par une crise politique sans précédant. Tous les secteurs de l’Etat sont à l’arrêt. Ce dernier sombre dans la crise économique et sociale, aggravée par une crise sanitaire d’ampleur planétaire. Entretemps, les trois présidents à la tête de l’Etat sont en train de se livrer une guerre sans merci. Une guerre d’apparence politique, mais, en réalité pour l’accès au pouvoir absolu.

Le plus grave dans cette guerre, plus encore que ses retombées sur le travail gouvernemental et la diplomatie du pays, c’est le fait qu’elle a fini par dégoûter le tunisien de sa classe politique et a fini de le désespérer, au point qu’il considère, réellement, qu’il n’a plus rien à perdre. Ce qui laisse craindre des dérapages incontrôlés au cas où on en viendrait à descendre dans la rue pour départager ces honorables messieurs.

Or, à voir ces messieurs camper sur leurs positions et ne pas avoir une once de disposition à faire des concessions et sachant que l’exaspération du tunisien est à son paroxysme, au point que le recours à la rue menace plus que jamais, il devient urgent de réfléchir, tous ensemble à une possible solution.

Or, avec ce blocage et cette paralysie du pays qui vont le mener droit dans l’abîme et devant l’entêtement des responsables, il semble que la seule solution est que les sages du pays prennent les choses en main, en opérant une table rase de ce qui existe en ce moment et cause ce malaise.

L’idéal serait que deux des présidents, en l’occurrence celui du gouvernement et celui de l’ARP, tirent leurs révérences et démissionnent. Le comité des sages va plancher pour former un gouvernement de sauvetage composé des références et compétences du pays. Ce gouvernement sera chargé de repêcher le pays et son économie. Il se donnera une durée d’un an pour ce faire. Le président de la République restera comme symbole de la volonté de ses électeurs, la majorité du peuple. L’ARP devra être dissoute pour permettre aux gens qui veulent travailler de le faire. Le peuple, quant à lui, devra patienter et décréter une trêve sociale pour permettre la relance du pays. Le même comité de sages devra plancher, durant cette année sur la révision de la Constitution, du système politique, ainsi que de la loi électorale, pour pouvoir dépasser toutes les sources de blocage qui se cachent dans “la meilleure Constitution du monde.”

Ensuite et au bout de cette année, le président de la République appellera à des élections générales anticipées.

Il faudra, sérieusement, penser à un scénario pareil, sinon le grand risque est celui du chaos, du règlement des différends dans la rue et l’effondrement de tout le système.

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Publié par
Ramsis