Piètre état et précarité de la vie des retraités en Tunisie y compris, et surtout, des ex-hauts cadres de l’Etat, ses constructeurs, ses bâtisseurs, n’a plus de secret pour personne. Sauf, peut-être pour leurs successeurs qui ont hérité des rouages de l’Etat et se vautrent dans des fauteuils flambant neufs, par lesquels ils ont remplacé les vieux fauteuils sur lesquels se sont usés les dos de leurs prédécesseurs, indifférents au malheur de ces derniers et aux difficultés qu’ils vivent au quotidien.
Cette réalité est peut-être impossible à croire pour certains incrédules. Mais, elle n’en demeure pas moins une triste réalité. Les ex-hauts cadres de l’Etat, surtout, les plus intègres d’entre eux, qui ne se sont pas rempli les poches de pots de vins, qui n’ont pas baigné dans les combines louches et qui ne sont pas arrivés à se faire bâtir, du temps de leur gloire, des villas-châteaux sur les hauteurs de Tunis, qui n’ont pas pioché dans le trésor public ou dans les mains tendues des corrupteurs de tous bords, pour bâtir des empires industriels ou de grandes sociétés commerciales… Tous ceux là, souffrent tous les mois que le Bon Dieu a la bonté de leur accorder, le martyr et la honte, pour pouvoir à joindre les deux bouts. Nombreux sont ceux qui n’y arrivent, tout de même, pas !
Cette réalité que peu de gens connaissaient, vient d’être confirmée par une étude effectuée par l’ITES autour du dossier de la retraite, qui a annoncé hier, que le niveau de vie des retraités est très bas en Tunisie. Cette étude a conclu que pas moins de 3% des ex-hauts cadres de l’Etat vivent en dessous du seuil de pauvreté… Rien que çà ! Ils n’arrivent pas à s’en sortir entre une pension trop basse et des prix de plus en plus hauts, ainsi que des frais de santé de plus en plus élevés, des prix des médicaments qui deviennent inaccessibles et une CNAM qui refuse catégoriquement de leur rembourser leurs soins, en bon exemple et incarnation de l’ingratitude d’un Etat.
Bien fait pour leurs vieilles boules, se diraient d’aucuns… Ils n’avaient qu’à pas la jouer trop honnêtes! Ils auraient dû se servir tant qu’ils en avaient le moyen ! A ceux-là, nos vieux retraités qui vivent la misère, mais toujours dans la dignité, répondent qu’ils ne pouvaient pas faire autrement que ce qu’ils ont fait. C’est-à-dire, servir en toute honnêteté et intégrité l’Etat qu’ils ont aimé et chéri, parfois aux dépends de leurs propres familles et dans l’amour duquel ils ont grandi… Eux les vrais disciples de Bourguiba, de Hédi Nouira et consorts!
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