Société

Tunisie – Le SNJT appelle à la libération immédiate du journaliste Zied Heni

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Le Syndicat national des journalistes tunisiens a exprimé « strictement et par principe » son refus du maintien en détention du journaliste Ziad Hani, depuis jeudi dernier, et de le harceler en le plaçant en prison aujourd’hui lundi et de fixer une séance pour son procès conformément à des procédures qu’il a qualifiées de « restrictives et coercitives », appelant à sa libération immédiate et à « cessez de le persécuter et de le punir pour toutes ses opinions et idées ».

Le syndicat a confirmé dans un communiqué publié aujourd’hui lundi que l’adoption par le ministère public du chapitre 86 du Code des communications « est considérée comme une distorsion délibérée de l’autorité, une violation du droit à la liberté d’expression et une atteinte directe à la liberté de presse et de la publication », notant que les dispositions transitoires du décret n° 115 de 2011 relatif à la liberté de la presse, l’impression et la publication, incluaient le même délit en vertu des chapitres 55 et 57 de celui-ci, et qu’une sanction légale avait été imposée, à savoir une amende dans ce cas.

Le  SNJT a expliqué que les normes internationales en matière de liberté d’expression « accordent plus d’espace dans le domaine de la critique des personnalités publiques et ne considèrent pas le fait de formuler des critiques dures ou choquantes comme un crime à leur encontre », surtout si l’opinion exprimée ne viole pas l’éthique professionnelle, estimant qu’il n’y a donc aucune condition pour qu’il soit tenu pénalement responsable, comme le stipule le chapitre 13 du décret susmentionné, soulignant que la traque des journalistes en dehors du cadre de ce décret « porte atteinte à l’État de droit et viole les règles d’une justice prompte ».

Le syndicat a appelé tous les journalistes à assister à l’assemblée générale qu’il organisera à son siège, mercredi prochain, à partir de 14 heures, pour discuter de toutes les mesures qui peuvent être prises pour défendre Ziad Hani et arrêter le processus de son emprisonnement de journalistes, dans le cadre duquel le journaliste Khalifa Gasmi a été condamné à cinq ans de prison, ainsi que l’arrestation du journaliste Chadha Al-Hajj Moubarak.

A noter que le ministère public a décidé aujourd’hui lundi, d’émettre un mandat de dépôt en prison contre le journaliste Ziad Al-Hani et de fixer une audience pour examiner son cas, au 10 janvier, sur la foi du chapitre 86 du Code des communications, qui stipule que « sera puni d’un emprisonnement d’un à deux ans et d’une amende de cent à mille dinars. » Quiconque aura intentionnellement offensé autrui ou troublé son confort via les réseaux publics de télécommunications.

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Publié par
LM