Le Syndicat national des journalistes tunisiens a appelé, aujourd’hui, mardi, le ministère de l’Intérieur à assumer toute sa responsabilité dans la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession.
Il l’a, également, appelé, dans une déclaration aujourd’hui, à obliger ses agents à respecter les lois et réglementations en vigueur, et à mettre un terme à toutes les pratiques restrictives et arbitraires qui ont pris un caractère « systématique et institutionnel » ces derniers mois.
Le délégué a déclaré que le commissaire de la zone de Bab Souika a délibérément gêné le travail des journalistes alors qu’ils tournaient des reportages au marché d’Halfaouine, adjacent au siège de la délégation, et a appelé la sécurité à les empêcher de travailler, ajoutant que des agents de sécurité ont escorté l’équipe de presse au district de sécurité de Bab Souika puis au poste de police d’Halfaouine, malgré la présentation par la journaliste de sa carte professionnelle pour l’année 2024.
Le SNJT a exprimé son mécontentement face aux pratiques des responsables locaux visant à restreindre la liberté du travail journalistique et à leur entêtement à imposer des obstacles illégaux au travail des journalistes et à les traîner vers les postes de sécurité, estimant que cela reflète la mentalité de recherche du soutien des forces de sécurité afin d’imposer son contrôle sur le travail des journalistes, en violation de la législation régissant la liberté du travail journalistique.
Il a souligné le danger que certains responsables locaux aient recours à l’imposition de leur autorité sur le travail des médias, soulignant qu’il ne ménagera aucun effort pour diffamer ces pratiques visant à domestiquer et orienter le travail des journalistes.
Le syndicat considère également que le silence du pouvoir exécutif face à ces pratiques encourage les responsables locaux à maintenir les restrictions, notamment à la lumière de la controverse croissante sur les nouvelles désignations des gouverneurs et des délégués.
Il a mis en garde contre le danger que les forces de sécurité se livrent à des pratiques illégales considérées comme une restriction au travail des journalistes, comme par exemple répondre aux ordres de ceux qui n’ont aucune autorité sur les autorités de sécurité de les contraindre à effectuer des travaux de recherche qui relèvent dans la catégorie de compromission de la confidentialité des sources, conformément à ce qui est stipulé dans le décret 115 de 2011 réglementant la liberté de la presse, d’impression et d’édition.
Le SNJT a déclaré que la loi exige que les organismes officiels facilitent le travail des journalistes titulaires de cartes professionnelles nationales et que tout travail de recherche avec eux est considéré comme une violation de leurs droits.
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