Le premier constat qui s’impose, à l’issue de cette journée de festivités et de protestation, selon qu’on était pro ou anti Kaïs Saïed, c’est que le tunisien est, définitivement, dégoûté et révulsé de la politique et des politiciens.
Après, en effet, plusieurs semaines d’embrigadement et de mobilisation, avec l’aide inestimable des réseaux sociaux, les partisans de Kaïs Saïed, ainsi que leurs opposants, ont été incapable de mobiliser grand monde.
Il y avait, en ce vendredi 17 décembre, trois manifestations simultanées sur l’avenue Bourguiba, au centre ville de Tunis. Il y avait les pro-Kaïs Saïed, les pro-Ennahdha et les anti-Saïed et Ennahdha. Et les organisateurs des trois manifestations, malgré le nombre d’étiquettes et de partis qu’ils représentaient n’ont pas réussi, à eux tous, à regrouper 3000 personnes sur l’avenue.
C’est dire le dégoût profond et irréversible du tunisien à la chose politique.
Il faut reconnaitre, aussi, que le tunisien a ses raisons pour détester ce beau monde. Car, çà lui a pris une bonne dizaine d’années, mas il a, tout de même, fini par comprendre que tous ces pseudo-politiciens n’ont qu’un seul, et même, outil qu’est la parlotte et les fausses promesses, et n’ont qu’un seul et unique but : le pouvoir. Quant au pays et le peuple, ils n’en ont rien à cirer.
C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, et malgré le soleil radieux qui était au rendez-vous, les tunisiens ont préféré profiter d’une journée de congé payé, au lieu de se casser la tête pour les autres.
Mais, attention !!!
Cette indifférence du tunisien à la politique ne veut pas dire qu’il se désintéresse de tout. Car il suffirait de lui toucher son salaire ou sa capacité à nourrir ses enfants, et là, on va voir ce dont il est capable.
Donc, il ne faudrait pas que les dirigeants du pays prennent les manifestations de ce 17 décembre pour référence. Car ce ne sont que des manifestations politiques qui n’intéressent que quelques dizaines de personnes qui se chamaillent pour le pouvoir. Par contre si la situation sociale et économique venait à pousser le tunisien dans la rue, çà sera une autre paire de manche !
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