Le chef du gouvernement ferait bien de revoir plus sérieusement sa communication. En effet, bien qu’il ait le verbe facile et qu’il maîtrise l’art de manier le discours, il n’en demeure pas moins que le talon d’Achille d’Elyes Fakhfekh réside dans sa communication qui ne cesse de lui jouer de mauvais tours. Surtout, le contenu de ses interventions.
Il a, en effet, fait preuve de beaucoup trop de négligence, en préparant sa dernière interview. Car bien que n’ayant que l’embarras du choix, il a choisi une chaîne TV et un journaliste qui se sont, de toute évidence, révélés acquis à d’autres parties. C’est ainsi que la mauvaise préparation de cette interview et des questions dont devait débattre le chef du gouvernement ont permis que le piège, préparé en coulisses, se referme sur lui.
Bien qu’il semble sûr de lui et de sa cause, çà aura été un autre écart de communication qui pourrait lui coûter son avenir politique, avec sa fameuse tirade de ce matin à l’ARP « Yabta chwaya », perçue comme un ultime défi et une grande arrogance et qui a enflammé l’hémicycle. Il est évident que le scénario de ce mécontentement et de la sortie de la salle des plénières des députés qui ont décidé, par la suite, de constituer une commission d’enquête, était préparé d’avance. Toujours est-il qu’ils se sont basés sur cette réplique malheureuse du chef du gouvernement pour rebondir dessus et lui déclarer la guerre.
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