Les discussions entamées entre Ghannouchi, Karoui et Mechichi, depuis deux jours, en préparation à un remaniement ministériel aboutissant à l’installation d’un gouvernement politique, semblent parties pour être avortées à court terme.
Avant toute discussion, et avant d’aborder l’essentiel du sujet, et avant de parler des compromis, Le Cheikh, fidèle à ses mauvaises habitudes, a commencé par imposer ses conditions et ses exigences. Ce qui semble avoir fortement déplu au chef du gouvernement.
Le Cheikh a, en effet, exigé de Mechichi qu’il limoge son chef de cabinet. Il faut dire que ce dernier, en pur produit de l’administration a insisté pour faire son travail comme il a appris à le faire, en n’écoutant que ses convictions et sa conscience. Notamment, en rapport avec les nominations dans les postes clés de l’administration. Il s’est mis dans la tête de faire appel aux gens qu’il pense être les meilleurs pour les postes, et qui ont les meilleurs CV. Or cette méthode n’a rien pour plaire aux nahdhaouis qui insistent pour placer le maximum de leurs partisans à ces postes. Et, le plus beau, c’est qu’ils ne s’en cachent, même, plus.
Et c’est là que çà a commencé à coincer entre Ghannouchi et Mechichi. En effet, ce dernier, pur produit, lui aussi, de l’administration tunisienne, a une vision claire de l’administration et des nominations. Et il demeure convaincu que personne d’autre que lui n’a le droit d’interférer dans le choix des membres et du chef de son cabinet.
Donc, aux dernières nouvelles, il semble que Mechichi va opposer son véto à la requête du Cheikh. Ce qui ne laisse augurer de rien de bon, pour la suite de la « tentative de discussions » !
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