Les islamistes d’Ennahdha ne savent plus où donner de la tête. Chaque jour leur ramène des surprises, pas forcément agréables. Ils ne savent plus sur qui focaliser ni qui attaquer. Vont-ils devoir se méfier de Abir Moussi, qui les menace des pires représailles ou de Nabil Karoui, qui leur a soufflé leur terrain de jeu favori, celui des aides sociales aux pauvres et le populisme aux dépends de la misère des autres, ou de Olfa Tarres quiest sortie d’on ne sait où, avec son idée de « 3ich Tounsi »… Ils ne savent, décidément, plus à quel saint se vouer.
Le coup qui les a sonnés, leur est venu de celui qu’ils croyaient avoir mis sous leur coupe et pouvoir maîtriser. En l’occurrence, le chef du gouvernement, Youssef Chahed qu’ils se sont donnés tant de mal à soutenir face à leur ancien allié, Béji Caïed Essebsi et qui semble, s’entêter à ne pas vouloir se cantonner dans le rôle du béni-oui-oui qu’ils lui ont choisi.
Chahed a commencé à les inquiéter depuis qu’ils ont vu se former autour de lui et de son sillage, le nouveau parti Tahya Tounes. Ensuite, ils ont commencé à paniquer quand il s’est affiché au cours du congrès du parti et y a prononcé un discours, laissant comprendre qu’il était, désormais acquis qu’il était le patron.
Ce qui les a allarmé, a été l’élection, hier, de Youssef Chahed à la présidence de Tahya Tounes et sa plus que probable prochaine candidature aux présidentielles. Cette élection fut la goutte qui a fait déborder le verre de la patience des islamistes qui n’arrivent plus à cacher leur frayeur et qui ont commencé, dès ce matin, leur pilonnage intensif contre Chahed.
C’est ainsi que leurs déclarations se sont multipliées sonnant, plutôt, comme des menaces. Des menaces issues de la bouche de leur cheikh suprême et du président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, qui ont averti, ouvertement de rompre leur alliance avec le gouvernement Chahed, au cas où celui-ci présenterait aux élections. Ils l’ont sommé d’éclaircir dans les plus brefs délais ses projets, par rapport aux prochaines élections. Ce qui les affole encore plus, c’est la sérénité, le calme et surtout, le mutisme avec lesquels, Chahed a affronté leurs attaques.
En voyant les islamistes converger toutes leurs attaques et consacrer tous leurs efforts, contre Youssef Chahed, il y a de quoi croire qu’il est, effectivement, devenu une menace pour eux et pour l’hégémonie de leur parti, après qu’ils aient réussi à réduite à néant tous leurs concurrents, avant que n’apparaisse ce sacré « Tahya Tounes » !
Depuis l’annonce de l’élection de Chahed à la présidence de Tahya Tounes, il parait que de plus en plus de nouvelles adhésions de toutes les régions du pays, ainsi que de personnalités politiques et publiques, ne se comptent plus.
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