La crise des œufs bat, depuis des mois, son plein. Les producteurs perdent la patience, et n’en peuvent plus de vendre leur marchandise à perte, et, en face, le gouvernement ne sait pas quoi faire et essaie de les satisfaire un tant soit peu, tout en essayant de ne pas se mettre sur le dos le consommateur.
Dernièrement, le ministère du commerce a tenté le coup d’augmenter le prix de vente à un dinar et cent millimes, les quatre œufs. Du coup, il n’a fait que des mécontents, et s’est trouvé avec les producteurs et les consommateurs sur le dos. Les premiers râlent parce que ce prix de vente ne leur permet nullement de rentrer dans leurs frais, et les seconds, parce que ce prix va leur rendre la vie, encore plus difficile.
Et le ministère n’a, toujours, pas compris qu’il ne s’agit nullement de fixer des prix de vente arbitraires, sans tenir compte, ni du pouvoir d’achat du consommateur, ni du prix de revient du producteur. Il n’a pas compris qu’il lui faut appréhender le sujet à la base.
Et, à la base, il y a le prix exorbitant de l’alimentation des poules pondeuses qui ont explosé le prix de revient de la production des œufs. Et il s’avère, en toute logique, qu’il n’y a aucune issue à cette crise qu’en revoyant le prix de revient et en essayant en maîtriser le prix de l’alimentation des volailles. Un travail, somme toute, très simple, qui demande une petite réunion entre certains départements, pour décider, éventuellement, de subventionner les aliments des volailles, voire, de trouver une alternative en promouvant la production entière de ces aliments, en Tunisie, et de mieux contrôler les lobbys qui le monopolisent.
Mais, non, au ministère du commerce, on préfère s’amuser à jouer au funambule, sur la corde raide en essayant de trouver un équilibre impossible entre la satisfaction des producteurs et des consommateurs ! Et tant pis pour la Ojja ! Il n’y a qu’à s’en passer comme on s’est passé de beaucoup d’autres choses !
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