Le syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie a publié, ce soir, un communiqué pour démentir les propos du ministre de la Santé, Abdellatif Makki. Ce dernier avait, en effet, annoncé plus tôt dans la journée, que la pharmacie centrale allait commencer, dès aujourd’hui, la distribution des masques de protection à usage unique sur les officines, afin qu’ils soient mis à la disposition des citoyens, qui doivent se les procurer en prévision de l’obligation de leur port, à partir de ce lundi.
Conscient, probablement, du retard accusé par ses services pour assurer la disponibilité de ces moyens de protection, Abdellatif Makki a envisagé, dans sa déclaration, la possibilité de demander à toutes les officines d’ouvrir demain, dimanche avec les officines de garde, pour pouvoir satisfaire la demande de tous les citoyens, sans créer de bousculade et de files d’attente.
Les pharmaciens officinaux ont été obligés de répondre à ces déclarations du ministre qui semblait vouloir leur faire endosser la responsabilité du retard que ses propres services ont accusé du retard pour assurer la disponibilité de ces masques, avant le début de la période du confinement ciblé. Ils ont assuré via leur communiqué que les pharmaciens n’ont pas reçu les quantités suffisantes de masques dont parlait le ministre, et qu’ils n’ont jamais été consultés ni même informés de la possibilité d’ouvrir leurs officines ce dimanche.
Ce communiqué a mis en évidence le genre de déclarations infondées qu’a pris l’habitude de distiller le ministre de la Santé pour se désengager de la responsabilité des insuffisances de son staff. Dans le cas présent, de telles déclarations pourraient nuire gravement à la corporation des pharmaciens, dans la mesure où il leur fait endosser la responsabilité de insuffisances du ministère et du retard enregistré par ses services dans la réalisation des termes nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie de l’Etat en matière de déconfinement progressif. Des déclarations qui jettent le doute sur la véracité de tout ce que disent le ministre et ses lieutenants, en rapport avec la lutte contre l’épidémie.
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