Société

Tunisie – Les politiques se trompent de problème… Le vrai problème est là, et va tous les emporter !

Tunisie – Les politiques se trompent de problème… Le vrai problème est là, et va tous les emporter !

Les politiques tunisiens se bataillent, se querellent quotidiennement en public, au point de dégoûter le tunisien. Ils se chamaillent pour des futilités, pour plus de prérogatives, pour un peu plus de pouvoir, pour satisfaire leurs donateurs… Personne d’entre eux n’a jamais livré le moindre combat pour les vrais problèmes du tunisien ni pour le vrai problème de la Tunisie.

Les politiques tunisiens se trompent de combat… Ils semblent ignorer que le vrai problème auquel ils devraient s’intéresser est l’économique. Une difficulté urgente et d’une gravité qui risque de tout balayer devant elle.

Le vrai problème que ces honorables messieurs s’obstinent à ignorer, c’est que la Tunisie est un pays quasiment en faillite. Un pays qui a un besoin urgent de fonds, pas moins de 20 milliards de dinars pour tout de suite. Or, avec la conjoncture actuelle, la crise, la note souveraine de la Tunisie qui n’a jamais été aussi basse, ainsi que la monumentale erreur du ministre de l’Economie , qui a jugé utile de faire ses prévisions sur la base du prix du baril de pétrole à 45 dollars, alors qu’il culmine, deux mois après à 70 dollars… La Tunisie n’est pas prête de trouver des bailleurs de fonds capables de lui débloquer ces 20 milliards. A défaut, le pays sera dans l’incapacité d’honorer ses dettes extérieures et celles envers ses fournisseurs locaux. Là, on sera obligé de se soumettre à un système de protectorat et une mise sous tutelle des créanciers.

Le seul bailleur de fonds qui pourrait, s’il le veut, aider la Tunisie, reste le FMI. Or, le FMI l’a répété à plusieurs reprises, il n’a plus confiance en le gouvernement tunisien, qu’il décrit comme étant incapable de mettre en œuvre ses propres décisions. Le FMI a mis de nouvelles conditions pour consentir à aider la Tunisie. Il exige une trêve sociale, des réformes et des engagements signés, dans ce sens, non seulement par le gouvernement, mais aussi par plusieurs partenaires, entre autres, l’UGTT et l’UTICA. Le FMI exige aussi, la promulgation de lois, ratifiées par l’ARP, pour attester la mise en place des réformes.

Tout cela devra être fait au plus tard, le mois prochain, avant la visite de la délégation du FMI. C’est dire que la situation est difficile et la solution, pratiquement, absente. Et ce n’est pas en se chamaillant entre eux et en empêchant la roue de tourner, que les politiques du pays réussiront à dépasser ce problème. De toutes les façons, c’est le dernier de leurs soucis !

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