Société

Tunisie – Les premières priorités que devra aborder Mohamed Trabelsi au ministère de la santé

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Le ministre des affaires sociales vient d’être nommé ministre de la santé par intérim, en plus de ses fonctions actuelles. Et ce, en remplacement de Faouzi Mehdi qui vient d’être limogé, ce mardi.

Si Mohamed Trabelsi a, certes, une certaines expérience à Bab Saâdoun, il n’en demeure pas moins, que la situation actuelle sera inédite, pour lui, et d’un très haut degré de délicatesse.

Trabelsi hérite, en effet, du portefeuille de la santé, en pleine crise sanitaire. Une crise sanitaire comme jamais vécue auparavant, en Tunisie. Mais ce n’est pas, tant çà, qui va être la principale difficulté qu’il va rencontrer dans la conduite de ses fonctions. Ce qui sera difficile à aborder, sera la façon ambigüe avec laquelle cette crise est gérée. Avec une multitude d’intervenants, qui ont tendance à fonctionner de façon indépendante les uns des autres. Et c’est, précisément, là, la première chose à quoi il va devoir s’attacher.

  • Prendre l’entier contrôle des opérations pour le covid et pour le reste :

Il va lui falloir faire une mainmise sur l’intégralité des détails de la gestion de la crise du covid, et de tous les autres dossiers en cours au ministère. Avec tout le respect du aux médecins et cadres de la santé militaire, ils ne pourraient prétendre assurer une bonne gestion des affaires du ministère de la santé ni la distribution adéquate des dons en nature émanant des pays amis. Et ce, pour la raison évidente qu’ils ne connaissent, pratiquement, rien de la réalité du terrain dans le secteur de la santé publique, ou privée.

  • Assurer un réseau fiable de transfert de l’information avec les ragions

Il serait urgent de mettre en place un réseau fiable de transfert des informations ascendantes et descendantes avec les régions et toutes les structures de soins. Ceci pourrait se faire en nommant un « Monsieur Covid » au niveau de chaque région. A conditions que çà soit une personne qui n’a pas géré la même région par le passé, histoire d’avoir un nouveau regard et une nouvelle vision de la situation, qui soit la plus objective possible. C’est le genre de mission qui pourrait, par exemple, être confiée aux officiers médecins de la santé militaire. Ce réseau permettra d’avoir une image précise et instantanée de la situation dans les régions et éviter les biais qu’on a rencontrés auparavant, comme les informations contradictoires concernant les réserves d’oxygène, par exemple.

  • Etablir immédiatement un point de la situation épidémiologique réelle grâce à un dépistage de masse sur un échantillon de la population

Il est, en effet, plus que temps de se construire une idée précise sur l’état d’immunité de la population générale en pratiquant ce dépistage à la lumière duquel, toute la stratégie de la lutte contre la maladie va être remodelée.

  • Repenser la campagne de vaccination de fond en comble

La campagne de vaccination anti covid en Tunisie a été un échec total. Il serait opportun de revoir toute la stratégie, en commençant par mettre à niveau la plateforme de l’inscription, pour finir avec la création de nouveaux centres. Sachant que ce n’est pas sorcier de le faire. Il suffirait, en effet, de deux médecins, et trois paramédicaux, à tout casser, pour pouvoir mettre sur pied ce que les canadiens appellent « une clinique de vaccination », qui pourrait, facilement, atteindre les 150 vaccinations par séance.

  • Penser à préparer la rentrée scolaire et universitaire de l’année prochaine, dès maintenant !
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Saber .