Le retard pris dans la transition énergétique en Tunisie semble avoir impacté la transition écologique en général et le passage à un nouveau modèle de développement.
Cependant, une inversion de tendance est constatée de nos jours. Une véritable accélération devrait avoir lieu dans la transition énergétique de la Tunisie dès 2023. Cette année ont été lancés des appels d’offres en concession d’environ 1.500 mégawatts pour la période 2022-2025. Dans le même temps, l’Etat a attribué un accord pour cinq projets solaires photovoltaïques, qui totalisent une capacité de 500 mégawatts, permettront la production de l’électricité dans les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur et Tataouine.
Une note publiée dernièrement par Frederich Ebert Stiftung autour du thème « Vers un nouveau modèle économique fondé sur la croissance verte et le développement durable en Tunisie » révèle dans ce contexte que ces projets auront un impact important sur la réduction du déficit commercial de 130 millions de dinars et des importations du Gaz d’environ 6% sachant que l’accélération de la mise en place des concessions et des projets d’énergies renouvelables devrait permettre de passer à 35% en 2030.
La transition énergétique induirait également un changement de paradigme dans les modes de transports et dans la mobilité. Le passage à la mobilité électrique ne peut s’interpréter comme un élément de la transition écologique que si et seulement si l’électricité puise ses sources des énergies renouvelables. La transition énergétique en Tunisie n’est pas uniquement synonyme de garantie des approvisionnements énergétiques, elle est également une condition nécessaire de la sécurité alimentaire et de la sécurité en ressources en eau selon le nexus eau/énergie/alimentation.
Le nouveau modèle économique et social vert tunisien ne peut être réalisé sans un véritable décollage des énergies renouvelables et sans une maîtrise de la consommation énergétique, précise la note.
Rappelons que les assises nationales de la transition écologique, dont l’objectif est de mettre en place la feuille de route qui permettra la mise œuvre de la stratégie nationale de transition écologique, ont été lancées lundi dernier 26 juin courant.
Ces assises se sont tenues à la suite de la validation de la stratégie nationale de la transition écologique qui été validée en conseil de ministres tenu début février 2023.
Les participants aux assises ont identifié les mécanismes de mise en œuvre des cinq domaines d’action piliers de la transition écologique.
La stratégie nationale de transition écologique vise principalement à assurer la pérennité du capital naturel et à améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources dans toutes les activités, en plus d’adopter une gouvernance institutionnelle globale, sectorielle et territorialement intégrée, en fournissant des ressources et des mécanismes de financement appropriés accessibles à tous les acteurs.
Il s’agit, en outre, d’adopter un développement neutre en carbone, adapté au changement climatique et résilient pour faire face aux catastrophes, assurer la gestion rationnelle des ressources naturelles, protéger et restaurer les écosystèmes, lutter contre la pollution, épurer et réhabiliter les sites pollués, mettre en place une économie circulaire, et enfin développer la culture environnementale, les connaissances et l’efficacité des ressources humaines dans les domaines de la protection de l’environnement et du développement durable.
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