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Tunisie – L’Etat veut tuer la poule aux œufs d’or

Tunisie – L’Etat veut tuer la poule aux œufs d’or

A voir comment l’Etat se comporte avec les entreprises du secteur privé, on se rend compte qu’il veut, sérieusement, tuer la poule aux œufs d’or.

Les entreprises du secteur privé qui constituent une manne pour l’Etat, en tant que levier de développement, source de finances et moyen d’éponger le chômage, sont malmenées, voire, carrément piétinées et condamnées à mourir de mort rapide.

Impatient de collecter des fonds, l’Etat ne voit pas que son intérêt est, plutôt, dans la sauvegarde et la pérennité des entreprises du secteur privé, notamment les PME. Il ne semble pas comprendre qu’il ferait mieux, au lieu de les pomper à l’os, pour recevoir des fonds immédiats, de les préserver, de les soutenir, de les aider afin qu’elles constituent à moyen terme, une bien meilleure source de richesses.

Ainsi,  avide de fonds immédiats et ne sachant plus où les recueillir, l’Etat s’est rebattu sur les entreprises privées, en les harcelant avec ses services de répression, comme le fisc ou la CNSS, pour prélever les fonds dont il a besoin.

S’il est vrai que de nombreuses entreprises en difficulté, du fait de la crise mondiale générée par l’épidémie de la Covid et ses répercussions au niveau national, n’arrivent pas à s’acquitter de leurs dus envers le fisc ou les caisses sociales, il n’en demeure pas moins du devoir de l’Etat de les soutenir et de les aider à passer ce cap difficile, pour préserver les emplois de milliers de salariés et pour garder intact le potentiel de ces entreprises à créer les richesses.

Au lieu de réclamer leur dû, avec, en sus, des pénalités, les services de l’Etat devraient plutôt discuter avec ces entreprises, pour identifier leurs besoins urgents et trouver avec elles un consensus pour rééchelonner les dettes, afin de préserver les emplois et assurer leur pérennité.

Car faute de trésorerie, les entreprises, pressées par les services de l’Etat et menacées de poursuites, vont se résigner à payer leurs dettes au lieu de payer les salaires et à échéance, mettre la clé sous la porte.

Du coup, en étant trop pressé et trop avide, l’Etat va pouvoir récupérer une partie de ses réclamations, et se retrouvera privé de l’appui potentiel de ces entreprises à l’avenir.

L’Etat va devoir revoir sérieusement sa stratégie dans ce domaine, sinon il risquera de se trouver privé de moteur de reprise au moment, qui ne risque plus de trop tarder, où la crise passera et où les affaires reprendront. Car il ne faut pas oublier que le monde ne sera plus comme il l’était et que l’avantage sera pour celui qui sera prêt à la reprise, et qui saura se positionner par rapport à la nouvelle demande mondiale. Et çà, l’Etat ne pourra jamais l’atteindre sans les entreprises du privé.

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