Le 5 décembre 2024, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis a rendu une décision importante dans l’affaire de Sihem Ben Sedrine, l’ex-présidente de la Commission vérité et dignité. En dépit des demandes de libération provisoire formulées par ses avocats, la cour a refusé l’affranchissement de Ben Sedrine, qui reste en détention.
Une affaire toujours sous investigation
La décision de la Chambre d’accusation a été rendue après que Sihem Ben Sedrine ait été placée en détention suite à des accusations liées à des actes de falsification de documents et à l’utilisation de faux durant son mandat à la tête de l’instance chargée de traiter les violations des droits humains sous l’ancien régime de Ben Ali. Les accusations portent spécifiquement sur son rôle dans la rédaction et l’utilisation d’un faux rapport dans le cadre de ses fonctions à la tête de l’Instance Vérité et Dignité.
L’affaire concerne un document fondamental pour les travaux de la Commission qui visait à établir les responsabilités dans les violations des droits humains commises sous l’ancien régime. Selon les enquêteurs, le rapport final rédigé par Ben Sedrine aurait été manipulé pour des fins politiques et ne reflétait pas les conclusions objectives de l’enquête.
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