Economie

Tunisie-Libye : les opérateurs économiques attendent l’issue du différend politique entre Dabaiba et Bachagha

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 Les opérateurs économiques tunisiens attendent l’évolution de la situation politique en Libye afin de poursuivre la recherche d’opportunités d’investissement en Libye.

Les hommes d’affaires tunisiens espèrent avec impatience que les partis au pouvoir en Libye puissent parvenir à une solution politique notamment entre les gouvernements d’Abdel Hamid Dabaiba et de Fathi Bachagha.

Le président du Haut conseil tuniso-libyen des hommes d’affaires, Abdelhafidh Sakroufi, estime que la période prochaine sera décisive dans la situation libyenne.

Sakroufi a récemment déclaré que de grandes sociétés actives dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics ont obtenu des contrats en Libye dans le cadre du plan de reconstruction, mais la situation politique tendue empêche les investisseurs tunisiens d’explorer les opportunités de partenariat en Libye.

Sakroufi a également ajouté que 50000 tunisiens environ ont obtenu des contrats de travail en Libye au cours des derniers mois.

Un certain nombre d’hommes d’affaires tunisiens avaient exprimé leur inquiétude face à la perte de position de la Tunisie sur le marché libyen face à la progression égyptienne, ainsi qu’au dumping des produits turcs au marché libyen.

La fermeture du poste frontalier terrestre entre la Tunisie et la Libye et la suspension des vols ont provoqué le ralentissement voire le blocage des travailleurs et des opérateurs économiques tunisiens, qui s’apprêtaient à se rendre en Libye pour discuter de contrats de reconstruction ou de travail.

Un rapport de la Banque mondiale a révélé que la Tunisie perd environ 800 millions de dollars par an d’investissements et d’exportations en raison de la crise libyenne.

Les hommes d’affaires tunisiens craignent la perte de contrats pour la reconstruction de la Libye, après les restrictions de voyage, ainsi que le climat tendu entre Tripoli et la Tunis, tandis que les entreprises égyptiennes travaillent d’arrachepied pour obtenir des contrats évalués à plus de 110 milliards de dollars.

Les zones frontalières du sud de la Tunisie attendent elles aussi le retour des activités commerciales et économiques après les pertes accumulées du fait de la fermeture fréquente des points de passage depuis 2011.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek