Le professeur de Droit public et ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, Chafik Sarsar a estimé que la décision de Hichem Mechichi relative au limogeage de 5 ministres était « logique, prévisible, mais malheureuse ».
D’un point de vue strictement juridique cette décision semble valable, mais d’habitude l’intérim se fait dans certaines conditions. Youssef Chahed et Elyés Fakhfekh avaient eu recours à la même procédure ce qui a fini par détruire leurs gouvernements respectifs, a-t-il expliqué.
Déjà que les ministres ont du mal à gérer un seul département, si on leur en ajoute un autre, ils vont se transformer en une sorte « d’agents à signer les papiers ».
Dans ce jeu d’échecs où tout le monde et concentré sur le sort de la partie, on a fini par omettre celui d’un pays et d’un peuple qui souffrent, a-t-il regretté, précisant que même dans le cas où le Parlement voterait une motion de censure contre Hichem Mechichi, c’est ce dernier qui sera chargé de constituer le nouveau gouvernement.
Commentant la possibilité selon laquelle Hichem Mechichi pourrait faire des ministres proposés des « ministres conseillers » (les ministres intérimaires ne serviraient qu’à signer les papier), Chafik Sarsar a affirmé que cela reviendrait à contourner le problème et à s’éloigner encore plus de l’esprit et des valeurs de la Constitution.
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