La nouvelle est tombée ce vendredi en fin d’après-midi. Le président Kaïs Saïed a annoncé, lors d’un entretien accordé à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le limogeage de la ministre du commerce, mais surtout, celui du gouverneur de Sfax.
Un coup de maître de la part de Kaïs Saïed qui aura, ainsi fait d’une pierre, deux voire trois, coups.
Ce limogeage signifie, d’abord que quelle que soit la supposée proximité du responsable de Kaïs Saïed, s’il échoue dans son mandat, il est tout bonnement éjecté. Saïed met, ainsi, un coup d’arrêt au sentiment d’impunité qui sévit dans les équipes qui l’entourent et qui se permettent tout, et qui, surtout, ne tentent et ne réussissent pas, assurés qu’ils étaient du soutien indéfectible de Saïed. Un virage, d’ailleurs, confirmé par le limogeage en même temps de la ministre du commerce.
Ensuite, ce limogeage signifie qu’il n’est plus question de se permettre de faire ou de dire n’importe quoi, en abusant de la sympathie ou de la proximité du président de la République. Ce qui donnera à réfléchir aux gens qui se prétendent du « cercle des proches », et qui se permettent de tirer sur tout ce qui bouge.
Et, enfin, et ce n’est pas le moindre coup. En se débarrassant du gouverneur de Sfax, Saïed tend une main conciliante à l’UGTT dont le gouverneur état devenu l’ennemi juré. Une bonne initiative de Carthage, en ce moment où il ferait bon de se garantir l’alliance des syndicats !
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