Tunisie – L’information et la communication avec le  citoyen : Dernier souci de nos trois présidents ?

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Le problème le plus important de la classe politique en Tunisie, depuis bientôt dix ans, demeure celui d’une communication défectueuse. En effet, les ponts de communication entre les élus et leurs électeurs se sont, immédiatement rompus, à peine les résultats des élections proclamés.

Il faut croire que nos politiciens ont appris à se passer de la communication à travers les canaux officiels, lui préférant l’usage des réseaux sociaux.

Or, l’usage des réseaux sociaux n’est pas dénué de risques, surtout quant on en maîtrise mal le contrôle. Par ailleurs, le recours aux réseaux sociaux, expose aux dérapages qu’on est en train de déplorer, quand ceux qu’on a convenu d’appeler « les milices électroniques » entrent en action et se permettent tout, au contraire des premiers concernés qui arrivent ainsi, à attaquer ou se défendre par faux profils interposés.

Ceci étant l’état des lieux pour la plupart des acteurs politiques du pays, mais pour les premiers responsables de l’Etat, en l’occurrence les trois présidents et les ministres, on continue, tant bien que mal à recourir aux portes paroles et aux chargés de communication. Ou peut-être, devrait-on dire, continuaient à y recourir, jusqu’à dernièrement…

On a remarqué, depuis quelques jours, qu’à la faveur d’un hasard, peut-être, nos trois présidents, soit celui de la République, de l’ARP et du gouvernement, sont restés sans chargés de communication.

En effet, alors que la chargée de communication de Carthage a été poussée à la porte et à la démission, depuis quelques mois et n’a, jusqu’à ce jour pas été remplacée, et que le responsable de la communication du président de l’ARP est décédé depuis quelques semaines, le tableau a été complété par la démission de la chargée de la communication de La Kasbah, il y a quelques jours.

On dirait que la communication avec le citoyen demeure le dernier des soucis des premiers responsables du pays. Ils ne voient pas le besoin d’un bon réseau officiel  avec les citoyens qui se trouvent ainsi laissés pour compte, sans aucun effort d’explication ou de communication. On dirait, que les premiers responsables de l’Etat ne se soucient guère des appréhensions et de l’état d’esprit de leurs administrés… Ils n’ont qu’à subir, en silence et se tenir à carreau !

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Publié par
Saber .